Considérationssur l'origine du monde et le gouvernement de la Providence / (par le duc A.-C.-L.-V. de Broglie), 1861. Considérations sur les principaux événements de la Révolution française : ouvrage posthume / de Madame la baronne de Stael Holstein ; publié par Mr. le duc de Broglie et Mr. le baron de Stael, 1817 . DBF. GLU, 1991. Larousse 19e : Broglie (Achille-Charles-Léonce
CONSIDÉRATIONS SUR LES PRINCIPAUX ÉVÈNEMENTS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE PAR MME DE STAËL 1818 Format 17,5 x 11 cm Environ 664 pages Plein veau, titre or Bon Ă©tat. RĂ©fĂ©rence 7740 Prochaine mise Ă  jour vendredi 26 juillet Ă  13H30 Next update on July 26th at 13h30 NĂ€chste Aktualisierung, den 26. July um POUR TOUT ACHAT, PAIEMENT EN PLUSIEURS CHÈQUES POSSIBLE 06 07 75 74 63 FRAIS DE PORT Les frais de port ne sont calculĂ©s qu'une seule fois par commande pour un ou plusieurs objets, les envois sont tous recommandĂ©s, car c'est le seul moyen d'avoir une preuve de l'envoi et de la rĂ©ception. Pour les colis dont la valeur ne peut ĂȘtre assurĂ©e par la Poste, les envois sont confiĂ©s Ă  la sociĂ©tĂ© DHL avec valeur rĂ©elle assurĂ©e, le service est de qualitĂ© mais le coĂ»t est plus Ă©levĂ©. DROIT DE RETOUR Les objets peuvent ĂȘtre retournĂ©s dans un dĂ©lai de 8 jours aprĂšs leur rĂ©ception. Il faut les retourner en recommandĂ© aux frais de l'expĂ©diteur, dans leur emballage d'origine, et dans leur Ă©tat d'origine, AUTHENTICITÉ La sĂ©lection des objets proposĂ©s sur ce site me permet de garantir l'authenticitĂ© de chacune des piĂšces qui y sont dĂ©crites, tous les objets proposĂ©s sont garantis d'Ă©poque et authentiques, sauf avis contraire ou restriction dans la description. Un certificat d'authenticitĂ© de l'objet reprenant la description publiĂ©e sur le site, l'Ă©poque, le prix de vente, accompagnĂ© d'une ou plusieurs photographies en couleurs est communiquĂ© automatiquement pour tout objet dont le prix est supĂ©rieur Ă  130 euros. En dessous de ce prix chaque certificat est facturĂ© 5 euros. Seuls les objets vendus par mes soins font l'objet d'un certificat d'authenticitĂ©, je ne fais aucun rapport d'expertise pour les objets vendus par des tiers confrĂšres ou collectionneurs. Votre produit a bien Ă©tĂ© ajoutĂ© Ă  votre panier. Bertrand MALVAUX - 22 rue CrĂ©billon, 44000 Nantes - FRANCE - TĂ©l. 33 02 40 733 600 — BERTRAND MALVAUX - ÉDITIONS DU CANONNIER SARL au capital de EUROS RCS NANTES B 442 295 077 - N° INTRACOMMUNAUTAIRE CEE FR 30 442 295 077 Conditions de vente 2022-08-01T104811Z c1eb04a7d084155b819daf5138b71f7deec50289 Now 2022-08-23 030802 DĂ©couvrezune citation ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française (1818) - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française (1818) issus de livres, discours ou
Accueil > Les ConfĂ©rences de l’ARBR > Les rĂ©fĂ©rences Ă  la RĂ©volution Française chez les nationalistes du ... L’ARBR est une association trentenaire dont la vocation est de faire connaĂźtre la vie et l’Ɠuvre de Robespierre et les rĂ©alitĂ©s de la RĂ©volution française. Elle compte aujourd’hui prĂšs de 400 membres rĂ©partis dans toute la France et aussi Ă  l’étranger. La pĂ©tition entreprise de 2012 Ă  2014 pour rĂ©clamer l’existence d’un espace musĂ©ographique consacrĂ© Ă  notre rĂ©volutionnaire dans sa ville natale reçut elle aussi un large Ă©cho Ă  travers le monde grĂące Ă  l’internet. C’est dire que la rĂ©alitĂ© de la rĂ©volution c’est aussi le large Ă©cho et l’intĂ©rĂȘt que cette pĂ©riode de notre Histoire suscite encore parmi les citoyens de nombreux pays. Notre but s’oppose Ă  toutes les tentatives idĂ©ologiques actuelles qui consistent Ă  fossiliser ce moment extraordinaire de notre passĂ© inscrit dans l’imaginaire de chacun et Ă  contrario d’en Ă©clairer les objectifs et les idĂ©aux dont la rĂ©alisation est toujours inachevĂ©e et demeurent d’actualitĂ©. Il peut paraĂźtre surprenant, voire saugrenu, que notre association s’intĂ©resse Ă  la maniĂšre dont les nationalistes du Maghreb se sont emparĂ©s ou inspirĂ©s de l’Histoire de la RĂ©volution d’un pays devenu colonisateur aprĂšs avoir inventĂ© les droits de l’homme » , et cherche Ă  savoir comment elle a pu influencer leur pensĂ©e. Cet intĂ©rĂȘt est communĂ©ment admis lorsqu’il s’agit de la RĂ©volution soviĂ©tique – demandez-vous sous quels rapports – il n’échappe Ă  personne pour l’Histoire de la brĂšve rĂ©publique de Florence, mais il nous a semblĂ© qu’il l’était moins pour une Histoire qui est pourtant celle des origines de prĂšs de 7 millions de nos concitoyens. Notre intention nous est venue de l’exemple de Patrick Boucheron publiant avec l’aide de 120 de ses collĂšgues une Histoire Mondiale de la France ». Quelles rĂ©fĂ©rences Ă  la RĂ©volution française et Ă  Robespierre peut-on lire dans l’Ɠuvre des nationalistes du Maghreb ? C’est la question que nous avons posĂ©e Ă  notre invitĂ©. Sa rĂ©putation d’historien n’est pas Ă  faire. Il est connu comme l’un des meilleurs spĂ©cialistes de l’histoire de l’immigration algĂ©rienne et des mouvements nationalistes dans la rĂ©gion. Je ne saurais que vous recommander la lecture des 4 ouvrages qu’il a publiĂ©s Ă  cet Ă©gard. [1] Je lui cĂšde la parole. La confĂ©rence Les rĂ©fĂ©rences Ă  la RĂ©volution Française chez les nationalistes du Maghreb Par Jean-RenĂ© Genty INTRODUCTION Remerciements Citation de Bernard Lewis [2] La RĂ©volution française a Ă©tĂ© le premier grand mouvement d’idĂ©es de la chrĂ©tientĂ© occidentale Ă  s’ĂȘtre imposĂ© Ă  l’Islam ». Plusieurs points en propos introductifs Ce rĂ©cit concerne le plus souvent le monde des Ă©lites mais pas uniquement. Les populations s’emparĂšrent Ă  intervalle rĂ©gulier de ces diffĂ©rentes thĂ©matiques. Il concerne deux ensembles gĂ©opolitiques et de ce fait, les questions de traduction et de translation des concepts sont importantes watan, thouira, hogra, fitna [3]. L’histoire est mouvement et il faut bien comprendre que l’appropriation des concepts et leur dĂ©finition se modifient au fil des Ă©vĂ©nements historiques survenus au cours du XIX et du XXe siĂšcles et en particulier la rĂ©volution turque et la rĂ©volution bolchĂ©vique. Ainsi, Benjamin Stora Ă©voque-t-il, pour la mouvance PPA, la lecture 89 par 17 » [4]. Par ailleurs ces rĂ©fĂ©rences ou ces invocations Ă  la RĂ©volution française empruntent soit des formes explicites soit d’autres plus implicites, les acteurs concernĂ©s adoptant, rĂ©interprĂ©tant les concepts et les analyses pour les adopter voire les adapter ou les rĂ©futer. L’intervention se concentrera sur la situation algĂ©rienne qui, Ă  bien des Ă©gards, prĂ©sente des caractĂ©ristiques exacerbĂ©es processus de colonisation d’une extrĂȘme brutalitĂ©, systĂšme porteur de contradictions avec un statut juridique classique – trois dĂ©partements – qui rĂ©git une sociĂ©tĂ© clivĂ©e avec une minoritĂ© – europĂ©enne – disposant d’une citoyennetĂ© pleine et entiĂšre et une majoritĂ© indigĂšne » la question des juifs [5] Ă©tant distinguĂ©e Ă  part. Cette intervention s’articulera selon la progression suivante -*Une premiĂšre approche qui esquissera une gĂ©nĂ©alogie historique de l’appropriation, l’acculturation des concepts de la RĂ©volution et plus gĂ©nĂ©ralement de ceux des LumiĂšres » Ă  travers trois moments historiques l’expĂ©dition d’Égypte, le rĂ©formisme de l’Empire ottoman puis la RĂ©publique turque. -*En second lieu, Ă  partir de cette situation, on Ă©voquera le rĂŽle trĂšs important dans le domaine les idĂ©es des penseurs Ă©voluĂ©s » de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration. -*La troisiĂšme partie sera consacrĂ©e aux positions des nationalistes contemporains notamment pendant la guerre de libĂ©ration. REPÈRES SUR L’ACCUEIL DES THÉMATIQUES RÉVOLUTIONNAIRES PAR LE MONDE ARABO MUSULMAN 1- Une longue maturation depuis le XVIIIe siĂšcle 1-1 Orientalisme et instrumentalisation Le monde intellectuel et diplomatique europĂ©en et plus particuliĂšrement français se passionne pour la question de l’Empire ottoman ». Une majoritĂ© des philosophes se sont intĂ©ressĂ©s Ă  cette question et ont Ă©crit Ă  ce sujet. Il y a une passion française pour l’orient. Les LumiĂšres » Ă©laborent et popularisent des concepts positifs mais aussi des Ă©lĂ©ments plus contestables qui auront une postĂ©ritĂ© dĂ©testable dĂ©voiement du principe des nationalitĂ©s imprĂ©gnĂ© de racialisme. Cet intĂ©rĂȘt puissant est aussi articulĂ© sur des reprĂ©sentations fantasmĂ©es et Ă  l’origine de l’orientalisme que Edward SaĂŻd analysera par la suite [6]. La question ottomane constitue alors une des principales questions internationales. En 1789, l’opinion intellectuelle et politique se partage en deux lignes Ă  ce sujet L’une plutĂŽt rousseauiste qui considĂšre que la sociĂ©tĂ© islamique est certes despotique mais dĂ©mocratique car Ă©galitaire. Son moindre avancement dans la voie du progrĂšs la rend plus proche de l’authenticitĂ© et de la vĂ©ritĂ© du temps des origines de l’HumanitĂ©. Elle est moins corrompue que les sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes ;Pour la deuxiĂšme tendance, la sociĂ©tĂ© ottomane est le produit de la domination d’une aristocratie de conquĂ©rants turcs exploitant une masse chrĂ©tienne un Tiers-État oriental composĂ© d’anciennes nations. Le pouvoir rĂ©volutionnaire va osciller entre ces deux tendances selon les diffĂ©rentes phases. Ainsi, la politique menĂ©e par le comitĂ© de Salut Public plutĂŽt rousseauiste » tente de renforcer ses liens avec l’Empire ottoman pour prendre Ă  revers les coalisĂ©s. À l’inverse, les autres Ă©quipes gouvernementales plutĂŽt de l’autre tendance et hostiles Ă  l’Empire ottoman et Ă  la civilisation arabo-musulmane considĂšrent ces derniers avec mĂ©pris. 1-2 L’hĂ©ritage des LumiĂšres » et des rĂ©volutions europĂ©ennes En fait les LumiĂšres » ne sont pas un bloc. Les diffĂ©rents courants qui sont englobĂ©s dĂ©veloppent outre les valeurs universalistes mais aussi, le nationalisme, le racisme, le scientisme etc. Mais des idĂ©es fortes se rĂ©pandent production d’un programme politique sĂ©cularisĂ©. SouverainetĂ© nationale, etc. Le corpus commun des LumiĂšres se dĂ©finit en termes d’optimisme et de foi en l’avenir sauf Rousseau, de rationalisme conquĂ©rant qui s’attaque Ă  tout ce qui symbolise le passĂ©, le despotisme sauf Ă©clairĂ©, les abus et les superstitions. En rĂ©alitĂ©, il faut Ă©largir le pĂ©rimĂštre des influences Ă  ce que l’on appelĂ© Les LumiĂšres » et Ă  ce que Jacques Godechot [7] avait dĂ©signĂ© comme le siĂšcle des RĂ©volutions ». A cet Ă©gard, la DĂ©claration d’IndĂ©pendance des 13 colonies amĂ©ricaines constitue une rĂ©fĂ©rence forte [8]. Lorsque dans le cours des Ă©vĂ©nements humains, il devient nĂ©cessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l’ont attachĂ© Ă  un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place sĂ©parĂ©e et Ă©gale Ă  laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit, le respect dĂ» Ă  l’opinion de l’humanitĂ© l’oblige Ă  dĂ©clarer les causes qui le dĂ©terminent Ă  la sĂ©paration. » Les principes de la dĂ©claration d’IndĂ©pendance vont entrer en rĂ©sonance avec la dĂ©claration en 14 points du prĂ©sident Wilson et notamment le point 5 Point 5 Un ajustement libre, ouvert, absolument impartial de tous les territoires coloniaux, se basant sur le principe qu’en dĂ©terminant toutes les questions au sujet de la souverainetĂ©, les intĂ©rĂȘts des populations concernĂ©es soient autant pris en compte que les revendications Ă©quitables du gouvernement dont le titre est Ă  dĂ©terminer. » et vont attirer l’attention des AlgĂ©riens. Cette dĂ©claration aura une rĂ©sonance considĂ©rable parmi les peuples colonisĂ©s. Ce corpus thĂ©matique des LumiĂšres peut ĂȘtre rĂ©sumĂ© par la devise rĂ©publicaine, LibertĂ©, ÉgalitĂ©, FraternitĂ© » qui rassemble toute une sĂ©rie de principes l’égalitĂ© civile, Ă©galitĂ© de tous les citoyens ; limites bien connues dans le domaine politique. La LibertĂ© reprĂ©sente et englobe la libertĂ© individuelle, traduction notamment dans le domaine de la justice, prolongement du travail des LumiĂšres, libertĂ© d’opinion et libertĂ© de conscience fin du monopole de l’église catholique, souverainetĂ© du peuple, rĂ©gime reprĂ©sentatif fondĂ© sur la sĂ©paration des pouvoirs. L’attrait des doctrines militaires est puissant car les techniques militaires françaises du XVIIIe siĂšcle impressionnĂšrent et influencĂšrent l’Empire Ottoman. Mais l’hĂ©ritage des LumiĂšres » est aussi trĂšs composite DĂ©borah Cohen [9] La diffĂ©rence entre aujourd’hui et les annĂ©es 1960 et 1970, c’est que l’historiographie a reconnu que les LumiĂšres considĂ©rĂ©es comme un tout n’existaient pas vraiment 2. Je ne pense pas que la chose la plus intĂ©ressante soit d’affirmer que le XVIIIe siĂšcle, les LumiĂšres ou la RĂ©volution française considĂ©rĂ©s comme un bloc seraient responsables de la situation dans laquelle nous sommes. C’était une pĂ©riode de bouleversements de la pensĂ©e tels que beaucoup de possibles Ă©taient ouverts. Je suis d’accord pour dire que le nationalisme, le racisme, le scientisme Ă©taient absolument au nombre des composantes des LumiĂšres » [10]. 1-3 L’expĂ©dition d’Egypte un Ă©vĂ©nement fondateur La politique musulmane de Bonaparte Tous les historiens europĂ©ens et arabes s’accordent pour considĂ©rer l’expĂ©dition d’Égypte comme un Ă©vĂ©nement fondateur qui relĂšve d’une dĂ©marche politique du Directoire et non pas d’une aventure personnelle. La dĂ©cision mĂȘle plusieurs objectifs rappels -* Depuis la conquĂȘte de l’Italie, la RĂ©publique est limitrophe de l’Empire ottoman et les frictions ont tendance Ă  se multiplier -* La ligne politique incarnĂ©e par Bonaparte l’emporte avec le concept de Grande Nation » qui vise Ă  imposer la RĂ©volution par les armes en s’appuyant sur les minoritĂ©s rĂ©voltĂ©es ; -* L’affrontement avec le Royaume-Uni qui se poursuit avec l’idĂ©e de contrĂŽler les routes commerciales en MĂ©diterranĂ©e et prendre l’ennemi Ă  revers La fascination de l’Égypte. L’expĂ©dition d’Égypte, outre son aspect proprement militaire, revĂȘt une dimension idĂ©ologique trĂšs forte. Bonaparte emmĂšne, certes, une mission scientifique importante mais il Ă©labore un discours idĂ©ologique spĂ©cifique qu’il expliqua plus tard dans son rĂ©cit de la campagne. Il mĂȘle rhĂ©torique rĂ©volutionnaire française et lĂ©gitimation islamique des rĂ©voltes contre un sultan despotique donc corrompu qui a donnĂ© le pouvoir aux mamelouks qui exploitent le peuple Ă©gyptien. Cette dĂ©marche tourne court notamment en raison de l’athĂ©isme militant des troupes françaises et de la rĂ©action du gouvernement ottoman [11]. Pour le monde musulman, l’expĂ©dition d’Égypte ouvre l’ùre des agressions coloniales des pays europĂ©ens Ă  la fois militaires et idĂ©ologiques mais le choc est tel que cet Ă©vĂ©nement irrigue l’ensemble du siĂšcle. Les milieux progressistes et les milieux conservateurs vont s’emparer des concepts rĂ©volutionnaires pour les travailler et les adapter. Cela passe par un important travail de conceptualisation qui emprunte aux domaines juridique, religieux, philosophique et linguistique. Comment dĂ©signer, fonder des concepts comme RĂ©volution, libertĂ© individuelle, libertĂ©s publiques etc. Il faut donc prendre des termes existants et en modifier le sens comme celui d’ El Watan » [12], par exemple. Au dĂ©part ce terme est plus ou moins synonyme de oumma » puis il est utilisĂ© pour dĂ©signer le peuple au sens de Nation dans une perspective sĂ©cularisĂ©e. Althawra dĂ©signe la RĂ©volution aprĂšs avoir Ă©voquĂ© le coup de force. La campagne d’Egypte par le cinĂ©ma Y. Chahine Ce travail multiple et gĂ©nĂ©ralisĂ© va se construire soit en rupture avec les concepts islamiques soit en articulation avec eux. 1-4 Le bouillonnement intellectuel du XIXe siĂšcle Les Ă©volutions politiques L’Empire ottoman, qui s’est rangĂ© suite Ă  l’expĂ©dition d’Égypte du cĂŽtĂ© des puissances conservatrices, ainsi que ses diffĂ©rentes composantes entreprennent Ă  travers de nombreuses vicissitudes au dĂ©but du siĂšcle un processus de modernisation. Le premier domaine concerne la question militaire. La premiĂšre partie du siĂšcle est marquĂ©e par un affaiblissement du pouvoir central qui se traduit par la rĂ©volte de minoritĂ©s qui se rĂ©clament directement du principe des nationalitĂ©s notamment la rĂ©volte grecque. Celle-ci caractĂ©rise le dĂ©but d’un processus des rĂ©voltes centrĂ©es sur des processus ethniques et religieux avec le soutien des pays europĂ©ens. ParallĂšlement les composantes de l’Empire prennent de plus en plus leur autonomie comme le montre l’émergence de l’Égypte ou Mohammed Ali mĂšne une politique volontariste de modernisation en important les techniques et en recourant Ă  des intervenants français notamment saint-simoniens. Le gouverneur de l’Égypte adopte un discours officiel qui plaĂźt aux occidentaux et se place dĂ©libĂ©rĂ©ment dans le sillage de Bonaparte. La seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle est marquĂ©e par la publication des Tanzimat [13] qui constituent un effort sans prĂ©cĂ©dent de modernisation de l’Empire Ottoman qui concerne tous les aspects de la vie et de l’organisation sociale et politique. L’influence des philosophes français demeurera au centre des rĂ©flexions politiques du monde arabo-musulman et notamment Jean-Jacques Rousseau – mais aussi Montesquieu ou Auguste Comte – dont l’influence sur l’Orient et l’Asie sera considĂ©rable au XIX° et au XXe siĂšcle. Ainsi, Messali Hadj Ă©crira dans ses mĂ©moires Ă  la fin de sa vie, en 1972 cahier n°12, [14]. L’’Ɠuvre de Jean-Jacques Rousseau m’a marquĂ© jusqu’à Ă©crire mes MĂ©moires, aprĂšs avoir longtemps Ă©tĂ© indĂ©cis. À l’époque, il m’avait Ă©clairĂ© sur les problĂšmes de la libertĂ©, de la dĂ©mocratie, de la justice. Ne peut-on pas dire, en exagĂ©rant Ă  peine, que Rousseau a Ă©tĂ© le pĂšre de la RĂ©volution française ? Ou du moins celui qui l’a annoncĂ©e ? À dire vrai, mĂȘme si cela peut sembler Ă©trange, j’en Ă©tais justement Ă  me demander, en 1935, si je n’étais pas sur une voie rĂ©volutionnaire depuis plusieurs annĂ©es ».La renaissance religieuse Djemal ad Din al AfghĂąni 1838-1897 Les milieux religieux, passĂ© le choc de l’expĂ©dition d’Égypte et l’hostilitĂ© Ă  l’athĂ©isme rĂ©publicain, vont entamer un processus de rĂ©flexion thĂ©ologique prenant en compte – mĂȘme pour s’y opposer – les concepts des LumiĂšres » en s’inspirant explicitement du protestantisme. C’est le mouvement incarnĂ© notamment par des penseurs comme Djamal ad Din Al Afgani [15] ou Moh Abdou [16]. La dĂ©marche suivie par ces thĂ©ologiens repose sur le retour au texte originel salafisme et affirme qu’il n’y a pas d’incompatibilitĂ© entre la foi et la raison, celle-ci l’emportant. Mohammed Abduh 1849-1906 Les principes de la libertĂ© et de la responsabilitĂ© de l’homme sont mis en avant. La prise en compte des concepts de la RĂ©volution s’opĂšre au prisme de l’expĂ©dition d’Égypte. Les deux hommes sont farouchement anti-impĂ©rialistes. Ajoutons qu’ils sont fortement influencĂ©s par le soufisme et ont Ă©tĂ© francs-maçons [17]. Ce mouvement de fond va jouer un rĂŽle important dans le mouvement national algĂ©rien [18]. 1-5 L’époque de tous les possibles La dĂ©marche autoritaire incarnĂ©e par le kemalisme Mustapha Kemal’Mustapha Kemal, le ghazi le Victorieux1881-1938 Le kĂ©malisme bĂ©nĂ©ficie d’un prĂ©jugĂ© favorable en Occident en raison du fait qu’il illustrerait le modĂšle d’une action rapide de modernisation sociale, culturelle et politique rĂ©ussie d’un pays musulman. Cette image a Ă©tĂ© largement mise en avant par le pouvoir kĂ©maliste qui n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  afficher ses rĂ©fĂ©rences aux LumiĂšres » notamment Ă  Jean-Jacques Rousseau dont Mustapha Kemal possĂ©dait des ouvrages annotĂ©s. La grande RĂ©volution Française a trĂšs bien dĂ©montrĂ© quels prodiges pouvait rĂ©aliser un peuple exaltĂ© et rempli d’amour pour la LibertĂ© et l’indĂ©pendance » Mustapha Kemal [19] Les piliers de la doctrine sont au nombre de deux Un nationalisme turc exacerbĂ© marquĂ© par un racialisme – la langue soleil – qui va devenir de plus en plus obsĂ©dant et dominant au cours des annĂ©es trente ;Une laĂŻcitĂ© autoritaire revendiquĂ©e on retient les diffĂ©rentes lois scandant la laĂŻcisation abolition du califat en 1924, loi des casquettes, vote des femmes, rĂ©pression Ă©pouvantable de la rĂ©volte kurde de 1925, interdiction des confrĂ©ries
 En 1937, la rĂ©vision [20] constitutionnelle intĂšgre le principe de laĂŻcitĂ© mais une laĂŻcitĂ© spĂ©cifique » Puisque, Dieu merci, nous sommes tous Turcs, donc tous musulmans, nous pourrons et devrons ĂȘtre tous laĂŻques ». Mustapha Kemal Cette citation indique bien une conception de l’Islam, religion d’État, composante essentielle du nationalisme. Tous les Turcs payent un impĂŽt qui financent uniquement le culte sunnite [21] en ignorant par exemple les AlĂ©vis [22]. Elle illustre Ă©galement une conception de la RĂ©publique fondĂ©e sur la langue, la religion voire la race. La rĂ©fĂ©rence demeure le principe des nationalitĂ©s. Ce modĂšle va inspirer d’autres rĂ©gimes autoritaires parti Baath ; nassĂ©risme etc. Une approche dĂ©mocratique la constitution Ă©gyptienne de 1923 L’évolution de l’Egypte Ă  la fin du XIXe apparaĂźt assez remarquable dans le sens oĂč elle propose une autre voie que le rĂ©publicanisme autoritaire. La devise du parti nationaliste Wafd, La religion est pour Dieu et la patrie pour tous », est assez Ă©clairante. Le Rescrit royal inscrit dans la constitution de 1923 dont l’article 3 proclame Tous les Egyptiens sont Ă©gaux devant la loi. Ils jouissent Ă©galement des droits civiques et politiques et sont Ă©galement soumis aux droits et devoirs publics sans aucune distinction de race, de langue et de religion
 » Suivi de l’article 4 La libertĂ© individuelle est garantie ». L’ensemble de ces Ă©lĂ©ments contribuent Ă  crĂ©er le climat dans lequel le nationalisme algĂ©rien moderne va se construire. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la pĂ©riode est marquĂ©e par l’émergence du je » individuel dans un univers constituĂ© par un enchevĂȘtrement de liens religieux, ethniques, tribaux, la fameuse sociĂ©tĂ© segmentaire analysĂ©e par Ernst Gellner. Cette question est au cƓur du dernier livre de Mahmoud Hussein intitulĂ© Les rĂ©voltĂ©s du Nil, une autre histoire de l’Égypte » [23].L’ACTION DES PREMIÈRES ÉLITES ALGÉRIENNES 1- Une sociĂ©tĂ© coloniale profondĂ©ment inĂ©galitaire et violente L’exemple de la scolarisation L’AlgĂ©rie reprĂ©sente une situation paroxystique de la colonisation Ă  la française caractĂ©risĂ©e par les Ă©lĂ©ments suivants -*ConquĂȘte militaire particuliĂšrement violente ; -*Colonie de peuplement crĂ©ant une situation paroxystique de violence institutionnelle -*SystĂšme complexe Ă  la fin du XIXe siĂšcle juridiquement des dĂ©partements français mais avec deux populations la population europĂ©enne et les populations d’origine rĂ©gis par des statuts juridiques diffĂ©rents et inĂ©galitaires. La question scolaire illustre assez prĂ©cisĂ©ment cette situation et elle a un lien direct avec notre sujet puisqu’il s’agit de transmission. Rappelons quelques points En 1870, crĂ©ation des 2 sections europĂ©ens et indigĂšnes Ă  cĂŽtĂ© de la filiĂšre musulmane. 1889 2% des enfants musulmans scolarisĂ©s ; 84% des enfants europĂ©ens ; 1943 moins de 10% des enfants musulmans scolarisĂ©s hostilitĂ© des Ă©lus europĂ©ens et rĂ©sistance passive des musulmans. Abolition en 1948 de la sĂ©paration entre les 2 systĂšmes, NĂ©anmoins, cette Ă©cole française, lĂ  oĂč elle a rĂ©ellement fonctionnĂ©, a jouĂ© un rĂŽle important dans la transmission. Les leaders nationalistes qui passĂšrent par celle-ci indigĂšne ou classique rendront tous hommage Ă  leurs enseignants y compris pour avoir dĂ©veloppĂ© leur sens critique. Dans ses mĂ©moires d’un combattant, Hocine AĂŻt Ahmed Ă©voquera cette pĂ©riode de son enfance dans des termes Ă©logieux Cet Ă©tablissement comportait deux sections la section française, rĂ©servĂ©e aux fils de fonctionnaires français, et la section indigĂšne. Le directeur, un mĂ©tropolitain », s’appelait M. ThomĂ©. C’était un humaniste, un enseignant aussi dĂ©vouĂ© que compĂ©tent en derniĂšre annĂ©e, c’est lui qui me prĂ©parera spĂ©cialement au concours d’admission au lycĂ©e. Nos maĂźtres, d’origine kabyle, avaient une formation aussi robuste que leurs coups de poing -lesquels Ă©taient sans doute nĂ©cessaires pour tenir en main des classes de soixante Ă  soixante-dix Ă©lĂšves. Et encore Ă©tions-nous des privilĂ©giĂ©s, car peu de douars possĂ©daient leur Ă©cole, moins de 10 % des jeunes AlgĂ©riens Ă©taient scolarisĂ©s » [24]. Pour sa part, Sadek Hadjeres, [25] Ă©lĂšve dans les annĂ©es trente de l’EPS [26] de Tizi Ouzou se montrera plus critique sur les contenus De 1800 Ă  nos jours, l’histoire rĂ©sumait ainsi toute la barbarie et le fanatisme de notre cĂŽtĂ©, tout l’hĂ©roĂŻsme, toute l’humanitĂ© du cĂŽtĂ© des nouveaux venus et de leur systĂšme. Nous Ă©prouvions un mĂ©lange de honte et d’irritation, de dĂ©sarroi et de colĂšre. La honte et le dĂ©sarroi venaient de ce que, dans nos pauvres cervelles, nous n’avions pas grand-chose de prĂ©cis Ă  opposer ce qui Ă©tait Ă©crit lĂ  noir sur blanc, dans ce livre qui ne devait pas mentir, puisque ne mentaient ni le livre d’arithmĂ©tique ni celui de leçons de choses
" [27] » 2- La dĂ©nonciation de la situation algĂ©rienne par la premiĂšre gĂ©nĂ©ration, Ă©voluĂ©s » et rĂ©formistes » Au dĂ©but du XXe siĂšcle, en dĂ©pit de la faible scolarisation des jeunes algĂ©riens, des individus ayant atteint un niveau Ă©levĂ© de formation publient des textes qui tentent de concilier l’ancrage dans le monde arabo-musulman avec des nuances marquĂ©es et la volontĂ© de prise en compte des valeurs de la RĂ©publique. Ils vont interpeller celle-ci sur la maniĂšre dont elle n’applique pas les principes rĂ©publicains qu’elle proclame ; 2-1 Des militaires saisis par la citoyennetĂ© Cadi et Khaled Deux officiers algĂ©riens vont jouer un rĂŽle dans cette rĂ©flexion intellectuelle, le lieutenant-colonel Cherif Cadi et le capitaine Khaled. Colonel cr Cherif Kadi Cherrif Cadi [28] est nĂ© en 1867 dans un douar prĂšs de Souk Ahras dans une famille hilalienne » [29]. Il suit l’école coranique jusqu’à 12 ans mais ses frĂšres le scolarisent Ă  l’école française puis au collĂšge de Constantine. Bachelier en sciences, il obtient une bourse pour suivre des Ă©tudes supĂ©rieures Ă  Alger. En 1897, il est reçu Ă  polytechnique. À sa sortie, il choisit l’artillerie et obtint sa naturalisation en 1887. Sa carriĂšre militaire se dĂ©roule sans Ă -coups mais il n’obtient pas les avancements auxquels il aurait eu droit et notamment celui au grade de colonel en fin de carriĂšre aprĂšs la campagne du Hedjaz. RetirĂ© en AlgĂ©rie, il publie des livres et des articles dans lesquels il tente d’opĂ©rer une synthĂšse entre les valeurs de l’Islam et celles de la RĂ©publique. Les cadres gĂ©nĂ©raux de sa pensĂ©e s’organisent autour des postulats suivants SuprĂ©matie absolue de la civilisation française et de ses valeurs et conscience aigĂŒe de la richesse du passĂ© du Maghreb, exaltation de l’arabisme et silence sur les BerbĂšres. Par beaucoup de cĂŽtĂ©s, Cherif Kadi se rattache au mouvement de rĂ©formisme musulman. Pour lui, l’Islam est le sceau des prophĂštes et contient l’ensemble des religions du Livre. Il prĂŽne le retour aux textes et la rĂ©futation de l’islam populaire – le maraboutisme. Par ces aspects, il se rattache au salafisme. Mais il attache une grande importance Ă  la Nation française. Le programme qu’il dĂ©fend dans ses articles et dans ses livres vise Ă  prĂ©server les valeurs de l’Islam tout en faisant abstraction de toute la partie sociale et politique qui, je le rĂ©pĂšte, est variable dans le temps et dans les diffĂ©rentes parties de notre planĂšte ». Cherif Cadi insiste sur l’importance de l’éducation des jeunes, la condition des femmes et le statut des IndigĂšnes. Emir Khaled Un autre officier va se faire le porte-parole des revendications algĂ©riennes et devenir un symbole, le capitaine Khaled [30]. Le petit-fils de l’Emir bĂ©nĂ©ficie ou souffre du statut particulier fait Ă  la famille d’Abd-el-Kader par les autoritĂ©s françaises. NĂ© Ă  Damas en 1875, il est le fils de Sidi El Hachemi. PensionnĂ© du gouvernement français, il suit sa scolaritĂ© Ă  Louis le Grand puis Ă  Saint-Cyr. Refusant de demander sa naturalisation, il suit une carriĂšre d’officier indigĂšne qui s’achĂšve au grade de capitaine. À partir de 1913, il devient une figure politique en AlgĂ©rie et se signale par diffĂ©rentes prises de position. Khaled se situe Ă  la confluence de son hĂ©ritage et de son rang social — hĂ©ritier d’une famille chorfa [31], petit-fils de l’Emir – et de son attention aux nouvelles situations, l’émigration, et des nouvelles forces politiques le communisme. Khaled fait partie, avant-guerre du mouvement dit des Jeunes AlgĂ©riens ». EngagĂ© politiquement, il publie de nombreux textes critiques dans lesquels il rĂ©clame la suppression du rĂ©gime de l’indigĂ©nat, la reprĂ©sentation des musulmans dans les instances locales et l’assimilation. En mai 1919, il fait remettre Ă  un membre de la dĂ©lĂ©gation amĂ©ricaine une adresse destinĂ©e au prĂ©sident Wilson en prĂ©sentant la condition de l’AlgĂ©rie Ă  la lumiĂšre du point. La lettre prĂ©sente l’argumentaire suivant Appropriation des terres par les colons qui engendre le paupĂ©risme de la population indigĂšne ; Le poids de la fiscalitĂ© ; Une AlgĂ©rie française prospĂšre qui contraste avec la misĂšre des AlgĂ©riens ; RĂ©gime de l’indigĂ©nat et conscription obligatoire ; Le rĂŽle de la premiĂšre Guerre Mondiale ; MisĂšre en AlgĂ©rie ; Rappel de la dĂ©claration de Wilson et de son article 5 Un ajustement libre, ouvert, absolument impartial de tous les territoires coloniaux, se basant sur le principe qu’en dĂ©terminant toutes les questions au sujet de la souverainetĂ©, les intĂ©rĂȘts des populations concernĂ©es soient autant pris en compte que les revendications Ă©quitables du gouvernement dont le titre est Ă  dĂ©terminer. » En juillet 1924, Khaled fait un sĂ©jour Ă  Paris pris en charge par le PCF. Il prononce deux confĂ©rences au cours desquelles il expose ses vues politiques. Dans ses confĂ©rences l’émir KhĂąled revendiquait, comme dans sa lettre au PrĂ©sident du Conseil, une reprĂ©sentation parlementaire Ă  proportion Ă©gale, avec les EuropĂ©ens algĂ©riens », c’est-Ă -dire six dĂ©putĂ©s et trois sĂ©nateurs pour 5 millions d’habitants » ; la suppression du rĂ©gime de l’indigĂ©nat ; l’égalitĂ© devant le service militaire ; la libre accession Ă  tous les grades civils sic et militaires ». Il demandait aussi la libertĂ© de presse et d’enseignement, l’application au culte musulman de la loi sur la sĂ©paration des Eglises et de l’Etat, l’application aux indigĂšnes des lois sociales » et la libertĂ© absolue pour les ouvriers indigĂšnes de se rendre en France. De ce programme, L’HumanitĂ© disait qu’il visait essentiellement ces droits que la bourgeoisie considĂšre comme les plus belles et les plus glorieuses conquĂȘtes de la dĂ©mocratie ». Certains thĂšmes qui seront plus tard fort utilisĂ©s par les nationalistes algĂ©riens apparaissent, pour la premiĂšre fois publiquement, dans la bouche de KhĂąled l’idĂ©alisation du passĂ© de l’AlgĂ©rie avant l’occupation française » les centaines de millions de francs des biens habous » — les 300 000 Ă©lĂšves indigĂšnes des Ă©coles coraniques d’avant la conquĂȘte » et la dĂ©nonciation de l’accroissement du paupĂ©risme » liĂ© aux spoliations coloniales. 2-2 Le renouveau islamique Le rĂ©formisme algĂ©rien se situe dans le mouvement gĂ©nĂ©ral de la renaissance musulmane de la fin du XIXe siĂšcle que l’on appelle la Nahda [32] qui correspond Ă  une ouverture au monde et le recours Ă  la raison. Il se rĂ©clame des enseignements de Rachid Rida, de Moh Abdu ou de Jamel Al Afghani caractĂ©risĂ©s par le recours Ă  la raison et le retour aux textes initiaux. Mais les rĂ©formistes algĂ©riens vivent au contact de la culture française et se rĂ©clament des grands principes rĂ©publicains et notamment ceux de la devise de la RĂ©publique. Les questions qui fĂąchent sont les suivantes Les rĂ©formistes sont admiratifs des progrĂšs scientifiques et techniques de l’Occident mais se mĂ©fient de ses mƓurs ;Ils considĂšrent l’occident comme responsable du laxisme qui gagne la jeunesse algĂ©rienne et se mĂ©fient de l’école française qui scolarise les Ă©lites » algĂ©riennes. Cheikh Ben Badis 1889-1940 De la culture française, les rĂ©formistes musulmans ne semblent vouloir admettre que l’enseignement scientifique, les techniques et la pensĂ©e des meilleurs philosophes Rousseau Politiquement, ils se montrent modĂ©rĂ©s. Je suis satisfait des rĂ©formes promises par le gouvernement Blum-Viollette, en attendant que le suffrage universel soit rĂ©alisĂ© pour tous, permettant l’intĂ©gration pure et simple de la collectivitĂ© musulmane dans la grande famille française » [33] Deux Ă©vĂ©nements marquent les pays coloniaux et le Maghreb en particulier la rĂ©volution turque et la rĂ©volution bolchĂ©vique. La premiĂšre est symbolisĂ©e notamment par le refus de Mustapha Kemal d’accepter le rĂšglement imposĂ© par les grandes puissances et la seconde semble marquer un dĂ©but d’un processus d’émancipation des peuples orientaux avec notamment la question du communisme musulman ». Le mouvement rĂ©volutionnaire algĂ©rien va ĂȘtre profondĂ©ment marquĂ© par cette influence et ce contexte. Dans ses mĂ©moires, Messali Hadj insista sur l’importance de la rĂ©volution turque Dans tous les foyers, on ne parle que des succĂšs remportĂ©s par les Turcs contre les Grecs. Les gens portaient dans leur portefeuille la photographie des hĂ©ros turcs, Mustapha Kemal et Ismet Pacha. Des voyageurs venus de Tunis racontaient que, lĂ -bas, on avait promenĂ© dans la rue l’effigie de Mustapha Kemal tandis que la population l’arrosait de parfums et lui envoyait des fleurs » [34]. Octave Depont, cadre important du gouvernement gĂ©nĂ©ral, expert » de la situation algĂ©rienne, va beaucoup insister sur les liens entre communisme et indigĂšnes algĂ©riens ». Bonaparte avait ses mameluks, les sultans ont encore des gardes noires. Et voici la garde berbĂšre des futures armĂ©es rouges qui s’avance parmi les oriflammes de LĂ©nine au transfert des cendres de JaurĂšs, et qui s’offre comme un bouclier protecteur aux entrepreneurs du Grand Soir » [35]. 2-3 La transition Ferhat Abbas Ferhat Abbas qui fut un homme de l’entre deux » illustre de maniĂšre presque pure l’analyse et le positionnement d’un produit de l’école française. Ferhat Abbas Ferhat Abbas est probablement celui qui est allĂ© le plus loin dans une tentative de synthĂšse entre l’attachement aux valeurs de l’arabitĂ© et de l’Islam et les valeurs rĂ©publicaines au centre desquelles se trouvent la libertĂ© individuelle, les libertĂ©s collectives et l’indĂ©pendance. C’est quelqu’un qui, par sa formation initiale – Ă©cole française, Ă©tudes de pharmacie – et son positionnement politique est en mesure d’exprimer prĂ©cisĂ©ment les Ă©volutions de sa pensĂ©e. Il va le faire dans un livre bilan qu’il Ă©crit en 1962 alors qu’il est retirĂ© des affaires. Dans La nuit coloniale » publiĂ© en 1962 il revisite l’histoire de l’AlgĂ©rie et va longuement dĂ©velopper les rĂ©fĂ©rences Ă  la RĂ©volution Française. Il existait pourtant une analogie fondamentaliste entre les courants d’idĂ©es qui animaient les peuples europĂ©ens aprĂšs les guerres napolĂ©oniennes et les aspirations nationales des peuples africains, aprĂšs les deux derniĂšres guerres. Avec cette diffĂ©rence qu’entre temps, la France avait changĂ© de position ». Pour Ferhat Abbas, le scĂ©nario français pouvait s’appliquer Ă  la situation de l’AlgĂ©rie. Et nos soldats fellahs se mirent Ă  espĂ©rer beaucoup de la solidaritĂ© du peuple français. Ceux qui avaient pu aller Ă  l’école partageaient cette espĂ©rance. Nos livres reprĂ©sentaient la France comme le symbole de la LibertĂ©. A l’école, on oubliait les blessures de la rue et la misĂšre des douars, pour chevaucher avec les rĂ©volutionnaires français et les soldats de l’An II, les grandes routes de l’Histoire
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] Les enseignants, dans une grande proportion, Ă©taient des RĂ©publicains, fonciĂšrement dĂ©mocrates
 [
] Personnellement, je me suis mis Ă  penser que l’AlgĂ©rien Ă©tait Ă  la veille de 1789. Nos paysans Ă©taient semblables aux paysans français dĂ©crits par La BruyĂšre. L’EuropĂ©en entourĂ©s de ses mandarins arabes caĂŻds, bachagas et marabouts Ă©tait le fĂ©odal. La France Ă©tait le Roy ». P 114. Les thĂšmes de la pĂ©riode fondatrice que reprĂ©sente pour des milliers de jeunes AlgĂ©riens le passage par l’école de la caserne et de l’usine », c’est-Ă -dire l’engagement dans la premiĂšre mondiale et dans l’immigration vont ĂȘtre repris et proclamĂ©s par le mouvement National. 2-4 Les avant-gardes et les masses l’importance de l’immigration A l’origine de l’immigration, on trouve bien entendu des considĂ©rations Ă©conomiques » qui jouent un rĂŽle trĂšs important mais il ne faut pas ignorer d’autres motivations parfaitement exprimĂ©s pat ailleurs par quelqu’un comme Messali Hadj. Emergence de l’articulation dĂ©couverte de l’universel » - la dĂ©couverte du travail industriel le contact avec d’autres rĂ©alitĂ©s culturelles et sociales. De ce fait, le migrant n’est plus le paysan algĂ©rien ». Il est devenu l’Maigri dĂ©crit et analysĂ© pat Abdelmalek Sayad. Parmi ces nombreux migrants 140 000 au lendemain de la PremiĂšre guerre Mondiale, certains vont ĂȘtre en contact direct avec les organisations politiques et syndicales de la mĂ©tropole et le communisme va jouer un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans les annĂ©es de l’aprĂšs-guerre. Ces militants vont trouver le chemin de 89 par 17. Messali Hadj’Messali Hadj, le ZaĂŻm — 1789 Ă  la lumiĂšre de l’Islam » Messali Hadj, le fondateur du nationalisme rĂ©volutionnaire illustre cette attitude et ces migrants rencontrent le militantisme politique via le syndicalisme rĂ©volutionnaire la CGTU et le communisme CrĂ©ation en 1922 du journal Le Paria » organe de l’Union Intercoloniale ; L’Etoile Nord-Africaine, 1926. Les travailleurs algĂ©riens ont tirĂ© de la manifestation du 14 juillet un certain nombre d’enseignements. Ils ont compris que si les travailleurs français eux-mĂȘmes ont Ă©tĂ© obligĂ©s de descendre dans la rue, d’occuper des usines, des magasins et manifester par dizaines de milliers dans les artĂšres de la capitale française pour obtenir une certaine amĂ©lioration de leur niveau de vie, il leur faudrait eux-mĂȘmes plus d’efforts, plus de souffrances et de rĂ©sistances pour acquĂ©rir leur droit Ă  la vie » [36]. Au contact des militants français, les AlgĂ©riens vont adhĂ©rer, participer aux actes rituels de la Gauche rĂ©publicaine et rĂ©volutionnaire, que ce soit au cours des annĂ©es vingt, trente. Cette tradition est vivifiĂ©e par les contacts Ă©troits avec une partie de la direction de l’Etoile puis du PPA avec l’extrĂȘme-gauche non communiste. 2-5 Un exemple d’influence de l’école française le groupe de Ben Aknoun Kateb Yacine L’aprĂšs-guerre est marquĂ© par un ralliement de couches sociales de plus en diversifiĂ©es autour du nationalisme rĂ©volutionnaire et de ses analyses. Un aspect notable rĂ©side dans l’adhĂ©sion de jeunes intellectuels » issus d’une Ă©cole française qui s’ouvre enfin aux couches moyennes algĂ©riennes au PPA comme par exemple le poĂšte Kateb Yacine. Une Ă©tude rĂ©cente d’Ali Guenoun [37] dĂ©cortique le groupe du lycĂ©e de Ben Aknoun ». Elle nous renseigne trĂšs prĂ©cisĂ©ment sur ces nouveaux profils [38]. Partant d’une Ă©tude de la crise berbĂ©riste de 1949, il Ă©tudie la composition d’un groupe de lycĂ©ens originaires de familles moyennes de Haute Kabylie ; ils ont Ă©tĂ© trĂšs tĂŽt mĂȘlĂ©s Ă  la vie du Parti et exerceront par la suite des responsabilitĂ©s importantes au sein du FLN, le plus connu Ă©tant celui d’Hocine AĂŻt Ahmed. Ces lycĂ©ens opĂšrent une synthĂšse entre la tradition religieuse certains appartiennent Ă  des familles maraboutiques, la culture française littĂ©raire philosophique et l’ouverture au monde. Tout cela s’articule avec l’expĂ©rience et le souvenir de mai 1945. Ils vont tout naturellement s’orienter vers la lutte armĂ©e en s’inspirant des expĂ©riences chinoise et vietnamienne. Le recours Ă  la langue française et aux concepts qu’elle vĂ©hicule est dĂ©fendu est illustrĂ© par la fameuse dĂ©claration de Kateb Yacine qui considĂšre la langue française comme un butin de guerre » qu’il faut retourner contre l’oppresseur. Ces lycĂ©ens qui vont devenir ensuite des cadres importants du FLN ont assimilĂ© les rĂ©fĂ©rences rĂ©volutionnaires. Un rapport rĂ©digĂ© en 1948 par l’un des plus connus d’entre eux, Hocine AĂŻt Ahmed, alors chef de l’OS, affirme la nĂ©cessitĂ© de recourir Ă  l’action militaire contre le colonisateur en ayant recours Ă  la guerre populaire thĂ©orisĂ© par Clausewitz et Engels tout [39] en s’inspirant de la stratĂ©gie de l’IRA, de Ho Chi Minh et de Mao TsĂ© Toung sans oublier les nombreuses rĂ©voltes qui scandent le territoire algĂ©rien depuis Jugurtha. Ce faisant, il attaque avec virulence la direction du PPA et surtout le mouvement communiste Hocine AĂŻt Ahmed, le thĂ©oricien de la guerre rĂ©volutionnaire 1926-2015 conception de dernier cri, il faudrait et il suffirait d’organiser autour du Palais Carnot des manifestations populaires gigantesques pour obliger l’AssemblĂ©e algĂ©rienne pour proclamer la Constituante. Un 89 algĂ©rien ? Avec prise de Barberousse et serment du jeu de paume [
] La considĂ©ration qui saute aux yeux est que la RĂ©volution française est un phĂ©nomĂšne intĂ©rieur, un phĂ©nomĂšne français
 elle oppose des classes sociales [
] Engels souligne en substance que la tactique est fonction de la technique ; elle est commandĂ©e par le niveau de l’armement [
] Les effets extraordinaires de la RĂ©volution française [
] l’extraordinaire bouleversement de l’art de la guerre qui rendit inefficace une bonne partie des mĂ©thodes de guerre des meilleures armĂ©es, proviennent de l’extraordinaire bouleversement de l’art de la guerre qui rendit inefficace une bonne partie des mĂ©thodes de guerre des meilleures armĂ©es, et de toute Ă©vidence moins des mĂ©thodes nouvelles introduites par les Français dans la conduite de la guerre que des changements dans le caractĂšre du gouvernement et dans la condition du peuple
 » 2-6 La rĂ©fĂ©rence Ă  la France de 1789 pendant la guerre d’indĂ©pendance Pendant la guerre d’indĂ©pendance, l’ensemble de ces diffĂ©rentes sensibilitĂ©s vont se rejoindre dans la dĂ©nonciation d’une RĂ©publique qui viole les principes qu’elle a voulu affirmer Ă  la face du monde en pratiquant une guerre qui s’oppose Ă  l’émancipation d’un peuple. Alors que jusqu’en 1950, le discours rĂ©formiste et le discours rĂ©volutionnaire mettent face Ă  face deux France, la France dĂ©mocratique et humaniste qui s’oppose Ă  la France coloniale, il n’en est plus rien Ă  partir de 1956. Les rĂ©fĂ©rences du cĂŽtĂ© du FLN Ce qu’il faut, c’est la RĂ©volution Ă  1789... Notre combat est lĂ©gitime. Il entre dans la pure tradition de la France rĂ©volutionnaire » RĂ©sistance algĂ©rienne », 20-31 mai 1957. El Moudjahid, 1er novembre 1958 DĂ©claration de Krim Belkacem La RĂ©volution devient ainsi le creuset ou les hommes de toutes conditions, paysans, artisans, ouvriers, intellectuels, riches ou pauvres, subissent un brassage tel qu’un type d’homme nouveau naitra de cette rĂ©volution ». El Moudjahid, 1er novembre 1961 appel aux dĂ©mocrates français ! » Depuis sept ans, la sale guerre d’AlgĂ©rie corrompt toutes les valeurs de libertĂ© et d’humanisme que votre pays avait jadis proposĂ© au monde. Voyez ce qu’est devenu Paris, qui fut la capitale du droit d’asile. Combattez la rĂ©pression colonialiste et faites que Paris ne devienne pas la capitale du racisme. Hommes de gauche ! Observez comment au nom de la rĂ©pression du juste combat d’un peuple pour sa libertĂ©, les rĂšgles, les mƓurs et traditions d’honneur de votre pays se dĂ©gradent Ă  mesure que la rĂ©pression se dĂ©veloppe et que la guerre se poursuit ». Depuis sept ans, la sale guerre d’AlgĂ©rie corrompt toutes les valeurs de libertĂ© et d’humanisme que votre pays avait jadis proposĂ©es au monde » Cette rĂ©fĂ©rence est particuliĂšrement rĂ©currente dans les textes et les prises de position des Ă©tudiants algĂ©riens en France puis en Belgique. Nous dissocions culture française et rĂ©gime colonialiste, et cela justement parce que nous voulons maintenir dans leur puretĂ© certaines traditions trĂšs françaises l’esprit jacobin », la constante dĂ©mocratie française, le sentiment rĂ©publicain français. Nous restons fidĂšles Ă  cet esprit qui justement avait triomphĂ© lors de la dĂ©claration des droits de l’homme » [40] Je t’avoue que j’arrive de moins en moins Ă  dissocier la France rĂ©elle de la France lĂ©gale. Je cherche la France que j’ai apprise sur les bancs de l’école, et je ne la trouve que chez quelques Français qui prĂ©cisĂ©ment rougissent d’ĂȘtre Français lorsqu’il est question de la guerre d’AlgĂ©rie. C’est Ă  ces Français, c’est Ă  ces quelques amis que j’ai pensĂ© en ce 14 juillet » A. Taleb, 1966 [41] Les rĂ©fĂ©rences du cĂŽtĂ© messaliste Les revendications du Parti du Peuple AlgĂ©rien Mouvement pour le triomphe des LibertĂ©s DĂ©mocratiques, 1951 Les rĂ©fĂ©rences explicites Ă  la RĂ©volution de 1789 Ă  travers la prise de la Bastille enrichies par celles Ă  la Commune de Paris, Ă  la rĂ©volution d’octobre et au Front populaire demeureront constantes dans le discours messaliste allant de pair avec une hostilitĂ© grandissante Ă  l’égard de l’Union SoviĂ©tique et du PCF qui, dĂšs les 1957 soutiennent le FLN. En contact Ă©troit avec certains secteurs de l’extrĂȘme-gauche non communiste, trotskistes lambertistes et anarchistes, Messali continue d’user de ce registre chaque fois qu’il le peut. Il dĂ©veloppera notamment le thĂšme de l’assemblĂ©e constituante algĂ©rienne qui, dans son esprit, doit rĂ©unir les diffĂ©rentes communautĂ©s d’AlgĂ©rie mais il s’éloignera de la rĂ©fĂ©rence Ă  la rĂ©volution bolchĂ©vique. Du cĂŽtĂ© syndical USTA, les rĂ©fĂ©rences au mouvement ouvrier international furent encore plus explicites soutenues par des minoritĂ©s des grandes fĂ©dĂ©rations françaises, Force ouvriĂšre et la FĂ©dĂ©ration de l’Education Nationale. CONCLUSION Contrairement Ă  certaines assertions, les concepts et les valeurs dĂ©mocratiques forgĂ©es au XVIIIe siĂšcle par les intellectuels occidentaux ont rencontrĂ© un Ă©cho considĂ©rable dans le monde arabo-musulman oĂč beaucoup, de toutes conditions sociales, s’en sont emparĂ©s en fonction du degrĂ© de connaissances de chacun et les ont retravaillĂ©s. Que ce soit les jurisconsultes, les cadres politiques et administratifs de cette Ă©norme entitĂ© qu’était l’Empire ottoman, chacun a puisĂ© son inspiration dans les Ă©crits des philosophes en essayant de les interprĂ©ter et de les articuler et/ou de les lĂ©gitimer Ă  la lumiĂšre de la tradition musulmane. Ainsi, la bibliothĂšque personnelle du Ghazi lors de son dĂ©cĂšs comportait un exemplaire du contrat social annotĂ© de sa main. Cette recherche de la synthĂšse ou de la meilleure articulation possible constitue l’élĂ©ment commun Ă  toutes les dĂ©marches mises en Ɠuvre aprĂšs le choc de l’expĂ©dition d’Égypte. À de rares exceptions prĂšs, l’ensemble des penseurs et des acteurs tentent de construire une articulation rationnelle entre concepts politiques hĂ©ritĂ©s des LumiĂšres – au sens large et pour une large part Marx relĂšve des LumiĂšres – et le corpus musulman. Que ce soit au XIXe siĂšcle et au XXe siĂšcle, l’obstacle principal se situe au niveau du religieux. C’est ce qui achoppe trĂšs vite entre nationalistes algĂ©riens et parti communiste, l’Etoile Nord-Africaine s’autonomisant aussi et surtout sur cette question. Et les thĂ©oriciens du communisme musulman » – sultan Galiev [42] – en dĂ©pit de tous leurs efforts ne rĂ©ussissent pas Ă  surmonter cet obstacle. La vision commune des nationalistes algĂ©riens est que 1789 constitue une Ă©tape sur une histoire humaine linĂ©aire de l’émancipation des hommes et que ces Ă©vĂ©nements constituent une rupture historique dont il faut absolument s’emparer mais qu’on ne peut pas transposer telle quelle. Les officiers kemalistes considĂ©raient qu’ils iraient plus loin que les rĂ©volutionnaires français et que leur tĂąche est en devenir. Le mĂȘme schĂ©ma Ă©tait mis en Ɠuvre pour analyser la nature de la rĂ©volution bolchevique Ces thĂ©matiques vont ressurgir avec force lors du mouvement dit du printemps arabe » au cours duquel, des secteurs entiers de population se sont rĂ©clamĂ©es de ces principes. De mĂȘme, les manifestants d’AlgĂ©rie brandissent actuellement la revendication d’une AssemblĂ©e constituante », mot d’ordre central du PPA puis des messalistes. LA DISCUSSION Question 1 L’auditrice demande au confĂ©rencier des prĂ©cisions quant Ă  la scolarisation des enfants Arabes dans l’AlgĂ©rie coloniale. Jean-RenĂ© Genty prĂ©cise les contradictions entre les discours coloniaux et la rĂ©alitĂ© sur le terrain, en particulier l’absence de services publics, les conditions de vie des familles et la grande misĂšre matĂ©rielle des conditions de scolarisation. Il explique le fonctionnement de deux systĂšmes scolaires parallĂšles l’école pour les IndigĂšnes et l’école française. Les programmes y sont diffĂ©rents. Il existe parallĂšlement une Ă©cole coranique pour les enfants musulmans. Il souligne l’engagement militant de certains enseignants français dont on trouve trace dans les mĂ©moires des Ă©lites du mouvement nationaliste. A titre d’exemple, il tĂ©moigne de l’engagement de certains inspecteurs d’acadĂ©mie ou de directeurs d’école normale qui chercheront Ă  rassembler la formation des maĂźtres des deux Ă©coles et l’application des mĂȘmes programmes. Les programmes d’histoire sont ceux de la 3e rĂ©publique pour l’école des colons. Il explique Ă©galement la mĂ©fiance des familles vis-Ă -vis de l’école coloniale dans laquelle les discriminations et le mĂ©pris racial existent. Question 2 L’auditeur interroge sur la persistance ou le rapport Ă  Robespierre. Robespierre n’est pas rĂ©fĂ©rencĂ© dans le monde Arabo musulman, bien que Rousseau soit une rĂ©fĂ©rence constante. Deux hypothĂšses sont avancĂ©es dans le dĂ©bat. Il est clair que les rĂ©fĂ©rences Ă  la rĂ©volution française chez les leaders algĂ©riens vont se transmettre par l’école et l’acculturation. Dans l’historiographie de la troisiĂšme RĂ©publique Robespierre n’y apparaĂźt que sous l’angle de sa lĂ©gende noire ». Ainsi, dans l’imaginaire de la rĂ©volution deux Ă©vĂšnements sont valorisĂ©s la constitution, et Valmy. La terreur n’y apparaĂźt pas. Une autre hypothĂšse est avancĂ©e. 89 et Valmy sont des Ă©vĂšnements-rĂ©fĂ©rences positifs et pouvant servir le militantisme anticolonial La France des Droits de l’Homme et celle de la victoire des sans-culottes. Robespierre assimilĂ© Ă  la Terreur et Ă  Thermidor en symbolise alors par opposition l’échec. Cet apparente contradiction interroge, d’autant plus que la politique de Robespierre, s’inspire de la philosophie de Rousseau dont le confĂ©rencier a montrĂ© l’importance auprĂšs de Ă©lites religieuses intĂ©ressĂ©es par la place que le philosophe accorde Ă  la Nature. Ainsi, la position de Robespierre sur son rapport Ă  la justice et Ă  l’égalitĂ© sociale, aux droits, en particulier celui de la libertĂ© des cultes et Ă  la Nature et l’existence d’un Être SuprĂȘme s’inscrit dans cette culture rousseauiste. Question 3 Les solidaritĂ©s Cette intervention est davantage le tĂ©moignage personnel de l’engagement des militants progressistes Ă  favoriser la scolarisation et le soutien aux guerres d’indĂ©pendance. Le confĂ©rencier rappelle Ă  ce titre l’engagement de la sociologue Germaine Tillon et les contradictions qu’il contenait. Documents Proclamation aux Ă©gyptiens du gĂ©nĂ©ral Bonaparte 1798 Dieu, de qui tout dĂ©pend, a dit le rĂšgne des Mameluks est terminĂ©. On vous dira que je viens dĂ©truire la religion de l’islamisme ; rĂ©pondez que j’aime le ProphĂšte et le Coran, que je viens pour vous restituez vos droits. Nous avons dans tous les siĂšcles Ă©tĂ© les amis du grand sultan. Trois fois heureux ceux qui se dĂ©clareront pour nous ! Heureux ceux qui resteront neutres ! Malheur aux insensĂ©s qui s’armeront contre nous ! Ils pĂ©riront ! ». Extrait du discours de Wilson reprenant les quatorze points Des traitĂ©s de paix ouverts, auxquels on a librement abouti, aprĂšs lesquels il n’y aura ni action ou dĂ©cision internationale privĂ©e d’aucune nature, mais une diplomatie franche et transparente » Une absolue libertĂ© de navigation sur les mers, en dehors des eaux territoriales, en temps de paix, aussi bien qu’en temps de guerre, sauf si les mers doivent ĂȘtre en partie ou totalement fermĂ©es afin de permettre l’application d’alliances internationales. » Le retrait, autant que possible, de toutes les barriĂšres Ă©conomiques, et l’établissement d’une Ă©galitĂ© des conditions de commerce parmi toutes les nations dĂ©sirant la paix et s’associant pour la maintenir. » Des garanties adĂ©quates Ă  donner et Ă  prendre afin que les armements nationaux soient rĂ©duits au plus petit point possible compatible avec la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure. » Un ajustement libre, ouvert, absolument impartial de tous les territoires coloniaux, se basant sur le principe qu’en dĂ©terminant toutes les questions au sujet de la souverainetĂ©, les intĂ©rĂȘts des populations concernĂ©es soient autant pris en compte que les revendications Ă©quitables du gouvernement dont le titre est Ă  dĂ©terminer. » L’évacuation de tout le territoire russe et rĂšglement de toutes questions concernant la Russie de sorte Ă  assurer la meilleure et plus libre coopĂ©ration des autres nations du monde en vue de donner Ă  la Russie toute latitude sans entrave ni obstacle, de dĂ©cider, en pleine indĂ©pendance, de son propre dĂ©veloppement politique et de son organisation nationale ; pour lui assurer un sincĂšre et bienveillant accueil dans la SociĂ©tĂ© des Nations libres, avec des institutions de son propre choix, et mĂȘme plus qu’un accueil, l’aide de toute sorte dont elle pourra avoir besoin et qu’elle pourra souhaiter. Le traitement qui sera accordĂ© Ă  la Russie par ses nations sƓurs dans les mois Ă  venir sera la pierre de touche de leur bonne volontĂ©, de leur comprĂ©hension des besoins de la Russie, abstraction faite de leurs propres intĂ©rĂȘts, enfin, de leur sympathie intelligente et gĂ©nĂ©reuse. » La Belgique, et le monde entier agrĂ©era, doit ĂȘtre Ă©vacuĂ©e et restaurĂ©e, sans aucune tentative de limiter sa souverainetĂ© dont elle jouit communĂ©ment aux autres nations libres. Nul autre acte ne servira comme celui-ci Ă  rĂ©tablir la confiance parmi les nations dans les lois qu’elles ont Ă©tabli et dĂ©terminĂ© elles-mĂȘmes pour le gouvernement de leurs relations avec les autres. Sans cet acte curateur, l’entiĂšre structure et la validitĂ© de la loi internationale est Ă  jamais amputĂ©e. » Tous les territoires français devraient ĂȘtre libĂ©rĂ©s, les portions envahies rendues, et les torts causĂ©s Ă  la France par la Prusse en 1871, concernant l’Alsace-Lorraine, qui a perturbĂ© la paix mondiale pendant prĂšs de 50 ans, devraient ĂȘtre corrigĂ©s, de telle sorte que la paix soit de nouveau Ă©tablie dans l’intĂ©rĂȘt de tous. » Un rĂ©ajustement des frontiĂšres d’Italie devrait ĂȘtre effectuĂ© le long de lignes nationales clairement reconnaissables. » Aux peuples d’Autriche-Hongrie, dont nous dĂ©sirons voir sauvegarder et assurer la place parmi les nations, devra ĂȘtre accordĂ©e au plus tĂŽt la possibilitĂ© d’un dĂ©veloppement autonome. » La Roumanie, la Serbie et le MontĂ©nĂ©gro devraient ĂȘtre Ă©vacuĂ©s ; les territoires occupĂ©s devraient ĂȘtre restituĂ©s ; Ă  la Serbie devrait ĂȘtre assurĂ© un accĂšs Ă  la mer libre et sĂ»r ; les relations des États des Balkans entre eux devraient ĂȘtre dĂ©terminĂ©s par une entente amicale le long de lignes historiquement Ă©tablies d’allĂ©geance et de nationalitĂ© ; des garanties internationales quant Ă  l’indĂ©pendance politique et Ă©conomique, et l’intĂ©gritĂ© territoriale des États des Balkans devrait Ă©galement ĂȘtre introduites. » Aux rĂ©gions turques de l’Empire ottoman actuel devraient ĂȘtre assurĂ©es la souverainetĂ© et la sĂ©curitĂ© ; mais aux autres nations qui sont maintenant sous la domination turque on devrait garantir une sĂ©curitĂ© absolue de vie et la pleine possibilitĂ© de se dĂ©velopper d’une façon autonome ; quant aux Dardanelles, elles devraient rester ouvertes en permanence, afin de permettre le libre passage aux vaisseaux et au commerce de toutes les nations, sous garantie internationale. » Un État polonais indĂ©pendant devrait ĂȘtre créé, qui inclurait les territoires habitĂ©s par des populations indiscutablement polonaises, auxquelles on devrait assurer un libre accĂšs Ă  la mer, et dont l’indĂ©pendance politique et Ă©conomique ainsi que l’intĂ©gritĂ© territoriale devraient ĂȘtre garanties par un accord international. » Une association gĂ©nĂ©rale des nations doit ĂȘtre constituĂ©e sous des alliances spĂ©cifiques ayant pour objet d’offrir des garanties mutuelles d’indĂ©pendance politique et d’intĂ©gritĂ© territoriale aux petits comme aux grands États. watan = patrie = pays peuple – citoyen On sait que l’idĂ©e de citoyennetĂ© est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e, en Europe, comme hĂ©ritĂ©e de la citĂ© grecque polis, Ă  l’origine de l’invention de la politique », comme gouvernement de la citĂ©. Les mots citĂ© », et citoyen », renvoient au latin civitas, qui reprend le sens du grec polis, et qui dĂ©signe une communautĂ© d’hommes libres regroupĂ©s dans et autour de l’espace de la ville. [...] Il faut toutefois attendre la Renaissance, puis les siĂšcles des LumiĂšres et la RĂ©volution française, pour que l’idĂ©e de citoyen soit redĂ©couverte et la citoyennetĂ© rĂ©inventĂ©e, dans le contexte de l’autonomisation croissante des villes puis du renversement du pouvoir fĂ©odal. [...] Dans le monde arabe et musulman du 19e siĂšcle, les penseurs de la Nahda [43], intriguĂ©s par ce qu’ils observent dans la sociĂ©tĂ© europĂ©enne, et prĂ©occupĂ©s par ce qui leur apparaĂźt comme un dĂ©clin des sociĂ©tĂ©s musulmanes, en particulier au sein de l’empire ottoman, dĂ©veloppent Ă  leur tour une rĂ©flexion sur l’idĂ©e de citoyennetĂ©, en s’inspirant de la pensĂ©e occidentale des LumiĂšres, tout en l’inscrivant dans le contexte de leurs sociĂ©tĂ©s, avec les mots de la langue arabe. [
] C’est chez Rifaa al-TahtawĂź rĂ©formateur Ă©gyptien que l’on trouve les premiers Ă©crits discutant des notions de citoyen » et de citoyennetĂ© », telle qu’il les a rencontrĂ©es Ă  Paris, dans la France postrĂ©volutionnaire, oĂč le citoyen est indissociable de l’idĂ©e de la patrie. [
] La premiĂšre difficultĂ© sur laquelle j’ai buttĂ© est la traduction de madĂźna, utilisĂ©e par l’auteur pour parler de la citĂ© » au sens de lieu du politique, mais aussi de la ville, comme fait le problĂšme le plus dĂ©licat, on le devine, est posĂ© par la constellation des dĂ©rivĂ©s du mot watan watanĂź, wataniyya, muwĂątin, etc. et du vocabulaire du nationalisme d’un cĂŽtĂ© qawm, qawmĂź, umma, de la civilitĂ© de l’autre madĂźna, madanü
. Le mot watan n’avait pas autrefois le sens de patrie » qu’il a pris aujourd’hui, mais simplement de pays natal, oĂč l’individu a ses racines, auquel il est attachĂ© sentimentalement. [
] En tout Ă©tat de cause, il est clair que la racine watan, qui donnera le mot muwĂątin, aujourd’hui habituellement utilisĂ© dans le sens de citoyen », donne Ă  l’idĂ©e de citoyennetĂ© une dimension patriotique, une rĂ©fĂ©rence Ă  l’idĂ©e nationale, qui Ă©tait sans doute prĂ©sente dans la France rĂ©volutionnaire, mais qui ne l’est plus, aujourd’hui. Lorsque Wajih Kawtharani professeur de sciences politiques libanais insiste sur l’importance de la question dĂ©mocratique » dans le cadre d’une nĂ©cessaire refondation des sociĂ©tĂ©s politiques arabes, il appuie celle-ci sur l’association de l’idĂ©e de citĂ© madĂźna et de celle de patrie watan, et sur la double dimension civile madaniy et patriotique wataniy de la citoyennetĂ© muwĂątana. Élisabeth Longuenesse, Traduire la citoyennetĂ© », Les Carnets de l’Ifpo. La recherche en train de se faire Ă  l’Institut français du Proche-Orient 21 septembre 2012. [En ligne] La controverse Renan/Afghani analysĂ©e par Henry Laurens, professeur au collĂšge de France Renan est Ă  la fois trĂšs respectueux des gens de religion mais trĂšs hostile Ă  ce qui est religieux, au sens oĂč il y voit le danger du fanatisme, de l’interdiction de la pensĂ©e libre
 selon lui, l’Islam ne serait que la version exacerbĂ©e de toute tendance religieuse Ă  s’opposer Ă  la pensĂ©e libre ». La rĂ©ponse d’Afghani est qu’il ne faut pas sacrifier les musulmans Ă  cette vision des choses et que toute religion est hostile Ă  la libre pensĂ©e. Afghani, en revanche, Ă©tait plutĂŽt un rĂ©formateur de l’Islam, qui se revendiquait des rĂ©formateurs europĂ©ens. Ses modĂšles sont plutĂŽt Calvin et Luther ». Campus LumiĂšres de l’Islam » Ferhat Abbas Personnellement, je me suis mis Ă  penser que l’AlgĂ©rien Ă©tait Ă  la veille de 1789. Nos paysans Ă©taient semblables aux paysans français dĂ©crits par La BruyĂšre. L’EuropĂ©en entourĂ©s de ses mandarins arabes caĂŻds, bachagas et marabouts Ă©tait le fĂ©odal. La France Ă©tait le Roy ». Ferhat Abbas, La Nuit coloniale p 114. Colonel cr Cherif Cadi Mes congĂ©nĂšres ont versĂ© sans compter leur sang sur tous les champs de bataille de l’immense front
Je suis en droit de demander Ă  nos parlementaires de supprimer les injustices flagrantes dans leur traitement
C’est un devoir pour les dirigeants français d’exiger l’égalitĂ© de traitement dans l’impĂŽt du sang et dans la maniĂšre de rendre la justice. En accordant au peuple musulman algĂ©rien les rĂ©formes qu’il demande
le gouvernement assurera notre entrĂ©e rĂ©elle dans la grande famille française ce qui est le rĂŽle civilisateur de notre mĂšre patrie ». Messali Hadj L’Ɠuvre de Jean-Jacques Rousseau m’a marquĂ© jusqu’à Ă©crire mes MĂ©moires, aprĂšs avoir longtemps Ă©tĂ© indĂ©cis. A l’époque, il m’avait Ă©clairĂ© sur les problĂšmes de la libertĂ©, de la dĂ©mocratie, de la justice. Ne peut-on pas dire, en exagĂ©rant Ă  peine, que Rousseau a Ă©tĂ© le pĂšre de la RĂ©volution française ? Ou du moins celui qui l’a annoncĂ© ? A dire vrai, mĂȘme si cela peut sembler Ă©trange, j’en Ă©tais justement Ă  me demander, en 1935, si je n’étais pas sur une voie rĂ©volutionnaire depuis plusieurs annĂ©es ». Messali Hadj, mĂ©moires. Bibliographie BIBLIOGRAPHIELes principaux textes philosophiques des LumiĂšres » Le XVIIIe siĂšcle est celui de la naissance et de l’épanouissement de l’économie politique. Tous ceux qui Ă©crivent Ă  ce sujet - et ils sont nombreux – s’intĂ©ressent de prĂšs Ă  la situation du monde arabo-musulman dans une perspective comparatiste. De Rousseau Ă  Voltaire en passant par les physiocrates et les premiers orientalistes, chacun propose sa thĂ©orie et son analyse. A bien des Ă©gards, ce bouillonnement d’idĂ©es peut ĂȘtre rapprochĂ© de celui que nous connaissons dans la pĂ©riode actuelle. Montesquieu Charles Louis de Secondat, baron de La BrĂšde et de, ƒuvres complĂštes, Paris, Gallimard, La PlĂ©iade, 1996. Rousseau Jean-Jacques, ƒuvres complĂštes, Paris, Gallimard, La PlĂ©iade, 1990. Voltaire François-Marie Arouet, dit, ƒuvres complĂštes Et tous les autres Condorcet, Sade, Turgot, PrĂ©vost
. et Volnay. Les textes des intellectuels arabo-musulmans Abdel Malek Anouar, La pensĂ©e politique arabe contemporaine, Paris, Editions du Seuil, 1975. Dupont Anne-Laure, Mayeur-Jaouen Catherine, Verdeil Chantal, Le Moyen Orient par les textes – XIXe-XXe siĂšcle, Paris, Armand Colin, 2016. Ernest Renan Ali Mohammad GamĂąl al-DĂźn al- AfgĂąnĂź, L’Islam et la science avec la rĂ©ponse d’al-AfghĂąnĂź, l’Archange Minotaure, collection Vers l’Orient, octobre 2005. Les Ă©crits des acteurs Abbas Ferhat, La nuit coloniale, Paris, Editions du Seuil, 1962. AĂŻt Ahmed Hocine, MĂ©moires d’un combattant., L’esprit d’indĂ©pendance, 1942-1962, Paris, Editions Messinger, 1983. Harbi Mohammed, Les archives de la rĂ©volution algĂ©rienne, Paris, Editions Jeune Afrique, 1983. Hadj Mohammed, Les mĂ©moires de Messali, Paris, Jean-Claude LattĂšs, 1982. Kateb Yacine, Nedjma, Paris, Editions du Seuil, Points, 1981. Les travaux philosophiques historiques et sociologiques Altusser Louis, Montesquieu, la politique et l’histoire, PUF, collection Quadrige, 2003. Bozarslan Hamit, Histoire de la Turquie contemporaine, Paris, Editions de La DĂ©couverte, 2016. Cadi Jean-Yves Bertrand, Cherif Cadi, serviteur de l’Islam et de la RĂ©publique, Paris, Maisonneuve et Larose, 2003. Charnay Jean-Paul, Regards sur l’Islam, Freud, Marx et Ibn Khaldoun, Paris, Editions de l’Herne, 2003. Colonna Fanny, Instituteurs algĂ©riens 1883-1939, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1975. Guenoun Ali, Des intellectuels et l’idĂ©e nationale, parcours du groupe de Ben Aknoun » in Une histoire intellectuelle sociale et culturelle du politique en AlgĂ©rie et au Maghreb. Etudes offertes Ă  Omar Carlier sous la direction de Morgane Carrion et de M’Hamid Oualdi, textes inĂ©dits, Paris, Editions de la Sorbonne, 2018. 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Les sites internet Campus Les LumiĂšres de l’Islam Fondation de l’Islam de France Cours d’Henry Laurens au collĂšge de France, titulaire de la chaire histoire du Moyen orient » ; Cours d’Edhem Eldem au collĂšge de France sur l’histoire turque et ottomane. IReMMO Institut de Recherche et d’Études MĂ©diterranĂ©e Moyen-Orient . Orient XXL [1] Bibliographie Les Ă©trangers dans la rĂ©gion du Nord. RepĂšres pour une histoire rĂ©gionale de l’immigration dans le Nord-Pas-de-Calais 1950-1970 Lharmattan 2009 Le mouvement nationaliste algĂ©rien dans le nord 1947-1957 Fidaou al DjazaĂŻr Lharmattan 2008 Des AlgĂ©riens dans la RĂ©gion Du Nord De la catastrophe de CourriĂšres Ă  l’IndĂ©pendance Lharmattan 2005 L’immigration algĂ©rienne dans le Nord Pas-de-Calais 1909-1962 Lharmattan 1999 [2] Lewis Bernard, Islam, Paris, Gallimard, 2005.[3] Voir complĂ©ments en fin de texte[4] Stora Benjamin, L’effet 89 » dans les milieux immigrĂ©s algĂ©riens en France 1920-1960, Revue du monde Musulman et de la MĂ©diterranĂ©e, n° 52-53, 1989, Les Arabes, les Turcs et la RĂ©volution française ».[5] DĂ©cret CrĂ©mieux DĂ©cret no 136 B. no 8 -p. 109 - RÉPUBLIQUE FRANÇAISE No 136. - DÉCRET qui dĂ©clare citoyens français les IsraĂ©lites indigĂšnes de l’AlgĂ©rie. Du 24 Octobre 1870 le gouvernement de la dĂ©fense nationale dĂ©crĂšte Les israĂ©lites indigĂšnes des dĂ©partements de l’AlgĂ©rie sont dĂ©clarĂ©s citoyens français ; en consĂ©quence, leur statut rĂ©el et leur statut personnel seront, Ă  compter de la promulgation du prĂ©sent dĂ©cret, rĂ©glĂ©s par la loi française, tous droits acquis jusqu’à ce jour restant inviolables. Toute disposition lĂ©gislative, tout sĂ©natus-consulte, dĂ©cret, rĂšglement ou ordonnances contraires, sont abolis. Fait Ă  Tours, le 24 octobre 1870. SignĂ© CrĂ©mieux, Gambetta, Glais-Bizoin, Fourichon. » Les Musulmans sont sujets ». Ils conservent leur statut d’IndigĂšnes et ne sont pas reconnus comme citoyens. Voir Ă  ce sujet No 137. - DÉCRET sur la Naturalisation des IndigĂšnes musulmans et des Étrangers rĂ©sidant en AlgĂ©rie. du 24 octobre 1870.[6] SaĂŻd Edward, L’Orient créé par l’Occident, Paris, Seuil, 1980.[7] Godechot Jacques, Les RĂ©volutions, Paris, Nouvelle Clio, PUF, 1966.[8] DĂ©claration unanime des treize États unis d’AmĂ©rique rĂ©unis en CongrĂšs le 4 juillet 1776[9] Deborah Cohen, MaĂźtresse de ConfĂ©rence en histoire moderne, UniversitĂ© de Rouen-Normandie. dĂ©bat dans L’HumanitĂ©[10] L’HumanitĂ©, 8 novembre 2019, quel combat des LumiĂšres pour notre temps ? », entretien entre Matrkus Rediker, StĂ©phanie Roza et Deborah Cohen.[11] la question de l’expĂ©dition d’Égypte et ses diffĂ©rentes significations a Ă©tĂ© portĂ©e Ă  l’écran par le cinĂ©aste Ă©gyptien Youssef Chahine en 1985. Le film financĂ© et tournĂ© grĂące au soutien de Jack Lang et donc prĂ©sente une version nassĂ©rienne de gauche » de cet Ă©pisode.[12] Voir note en fin de document[13] Le terme de Tanzimat rĂ©organisation » en arabe dĂ©signe le mouvement de rĂ©forme et de modernisation qui secoue l’Empire ottoman entre 1839 Ă  1878. Les Tanzimat rĂ©pondent aux prĂ©occupations grandissantes des hommes d’Etat et des intellectuels ottomans sur la survie de l’Empire, alors fortement affaibli, en proie Ă  des contestations internes, et sous pression des puissances europĂ©ennes. Ils voient dans le libĂ©ralisme, idĂ©ologie dominante dans le Vieux Continent, la solution aux maux de l’Empire. Ils entreprennent ainsi, pendant prĂšs de quarante ans, une sĂ©rie de rĂ©formes, calquĂ©es sur le modĂšle europĂ©en, qui va transformer profondĂ©ment les institutions et la sociĂ©tĂ© ottomane et aboutira Ă  la promulgation de la premiĂšre Constitution ottomane en 1876.[14] On retrouvera cet intĂ©rĂȘt chez les militants et les dirigeants algĂ©riens du XXe siĂšcle.[15] Dajamel ad-Din al Afghani, 1936-1987.[16] Mohammed Abduh, 1899-1939.[17] La franc-maçonnerie jouera un rĂŽle important parmi les Ă©lites religieuses.[18] Voir les travaux de Pierre Vermeren et notamment Maghreb, les origines de la rĂ©volution dĂ©mocratique, Paris, Hachette Pluriel, 2011.[19] Luizard Pierre-Jean, LaĂŻcitĂ© autoritaire en termes d’Islam », Fayard, Paris, 2008, p78.[20] Gellner Ernest, Les Saints de l’Atlas, Paris, BouchĂšne, 2003.[21] Le sunnisme est le principal courant religieux de l’islam reprĂ©sentant 90 % des musulmans du monde. Constituant l’un des trois grands courants de l’islam avec le chiisme et le kharidjisme, le sunnisme se distingue des autres courants de l’islam par son interprĂ©tation de la religion. Voir aussi Les AlĂ©vis 15 millions en Turquie persĂ©cutĂ©s par l’Empire Ottoman, sont trĂšs diffĂ©rents des autres musulmans. Ils ne vont pas Ă  la mosquĂ©e, ne prient pas 5 fois par jour, ne jeĂ»nent pas durant le Ramadan, boivent du vin
 Le chef spirituel des AlĂ©vis est le dede. Le lieu de culte des AlĂ©vis est le cemevi ou maison de jam, prononcer djĂšme de l’arabe jam qui signifie rassemblement, communion. Les AlĂ©vis sont trĂšs libĂ©raux. Ils sont monogames, les femmes ne portent pas le voile, les filles ont accĂšs Ă  l’éducation scolaire tout comme les garçons.[23] Hussein Mahmoud Baghat El Nadi et Adel Rifaat, Les rĂ©voltĂ©s du Nil, une autre histoire de l’Egypte, Paris, Grasset, 2018.[24] Hocine AĂŻt Ahmed, MĂ©moires d’un combattant. L’esprit d’indĂ©pendance 1942-1952, Paris, Editions Sylvie Messinger, 1983, pp 18-19.[25] Sadek Hadjeres 1923 dirigeant des scouts musulmans puis militant du PPA, il adhĂšre le parti communiste algĂ©rien en 1951. Il co-dirige pendant la guerre de LibĂ©ration les "combattants de la LibĂ©ration’ organisation armĂ©e du PCA. AprĂšs l’indĂ©pendance il fonde le Parti de l’Avant Garde Socialiste PAGS clandestin et participe Ă  l’Organisation de RĂ©sistance Populaire ORP dirigĂ©es par Mohammed Harbi. CondamnĂ© plusieurs fois Ă  mort par les islamistes, il s’exile en France oĂč il devient professeur associĂ© et chercheur Ă  Paris VIII.[26] Ecole primaire supĂ©rieure L’enseignement primaire supĂ©rieur prĂ©parait au Certificat d’études primaires supĂ©rieur4 rebaptisĂ© Brevet d’études primaires supĂ©rieures en 1917, au Brevet Ă©lĂ©mentaire BE, au concours d’entrĂ©e des Ă©coles normales primaires et au Brevet supĂ©rieur BS pour certaines Ă©coles primaires supĂ©rieures. C’est le lycĂ©e des pauvres ».[27] Gilles Manceron, Hassan Remaoun, D’une rive Ă  l’autre, la guerre d’AlgĂ©rie de la mĂ©moire Ă  l’histoire, Paris, Syros pp 112-114[28] La photo de Cherif Cadi est extraite de la sĂ©rie FrĂšres d’armes. Ils se sont battus pour la France depuis plus d’un siĂšcle » rĂ©alisĂ©e par Pascal Blanchard et Rachid bouchareb, Tessalit Productions, 2014.[29] Les familles hillaliennes » sont les descendants des tribus hillaliennes issues du Hedjaz arrivĂ©es en Afrique du Nord entre le Xe et le XIIIe siĂšcle.[30] Ageron Charles-Robert. EnquĂȘte sur les origines du nationalisme algĂ©rien. L’émir Khaled, petit-fils d’Abd El-Kader, fut-il le premier nationaliste algĂ©rien ? In Revue de l’Occident musulman et de la MĂ©diterranĂ©e, N°2, 1966. pp. ttp // Les familles chorfa » sont censĂ©es descendre du prophĂšte et de ses premiers compagnons.[32] Au XIX e siĂšcle, la Nahda en arabe Ű§Ù„Ù†Ù‡Ű¶Ű©, al-Nahឍa que l’on peut traduire par essor » ou force » est un mouvement transversal de renaissance » culturelle arabe moderne, Ă  la fois littĂ©raire, politique, culturel et religieux.[33] DĂ©claration de Ben Badis, 1936. La deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration » 89 par 17 »[34] Messali Hadj, Les mĂ©moires de Messali Hadj, Paris, JC LattĂ©s, 1982, p 113.[35] Depont Octave, L’AlgĂ©rie du centenaire. L’Ɠuvre de libĂ©ration, de conquĂȘte morale et d’évolution sociale des indigĂšnes. Les BerbĂšres en France. La reprĂ©sentation parlementaire des indigĂšnes, Paris, Recueil Sirey.[36] Journal de Messali, manuscrit p 4846 citĂ© par Benjamin Stora, article citĂ©.[37] Guenoun Ali, Des intellectuels et l’idĂ©e nationale, parcours du groupe de Ben Aknoun » in Une histoire sociale et culturelle du politique en AlgĂ©rie et au Maghreb. Etudes offertes Ă  Omar Carlier,direction Morgan Carrion et M’hamid Oualdi textes inĂ©dits, Editions de la Sorbonne, 2018.[38] Omar Oussedik alias Si Tayeb, membre du CNRA puis du GPRA, carriĂšre de diplomate,[39] Rapport d’AĂŻt Ahmed, dĂ©cembre 1948 in Harbi Mohammed, Les archives de la rĂ©volution algĂ©rienne, Paris, Editions Jeune Afrique, 1981.[40] PervillĂ© Guy, Les Ă©tudiants algĂ©riens de l’universitĂ© française, 1880-1962. Populisme et nationalisme chez les Ă©tudiants et intellectuels musulmans algĂ©riens de française, Paris, Éditions du 1984, p 274.[41] Extrait citĂ© par Benjamin Stora, article citĂ©.[42] Sultan Galiev Mirsayet Soltangaliev, 1995-1940, instituteur d’origine tatar, devient un important militant bolchevik. A partir de 1917, il exerce de fonctions importantes au commissariat aux nationalitĂ©s dirigĂ© par Joseph Staline et prĂ©side le collĂšge militaire musulman. Il participe Ă  la crĂ©ation du parti communiste musulman rapidement dissous par le pouvoir. Il rallie Ă  l’armĂ©e rouge d’importantes fractions des peuples musulmans. Sur le plan thĂ©orique, il tente avec d’autres une synthĂšse du marxisme et des concepts islamiques dans l’optique Ă  terme de laĂŻciser les populations musulmanes. Avec la mort de LĂ©nine, le temps des persĂ©cutions commence. Il est finalement fusillĂ© sur ordre de Staline en 1940.[43] La Nahda arabe Ű§Ù„Ù†Ù‡Ű¶Ű© , romanisĂ© an-nahឍa , qui signifie ’l’éveil’ ou ’la Renaissance ’, aussi appelĂ©e la renaissance arabe ou le siĂšcle des lumiĂšres, Ă©tait un mouvement culturel qui a dĂ©butĂ© Ă  la fin du 19e et au dĂ©but du 20e siĂšcle. En Égypte, ensuite dans des rĂ©gions arabophones Ă  domination ottomane, dont le Liban, la Syrie et d’autres. Il est souvent considĂ©rĂ© comme une pĂ©riode de modernisation et de rĂ©forme intellectuelles. Dans l’érudition traditionnelle, la Nahda est considĂ©rĂ©e comme liĂ©e au choc culturel provoquĂ© par l’invasion de l’Égypte par NapolĂ©on en 1798 et Ă  la volontĂ© rĂ©formiste de dirigeants ultĂ©rieurs tels que Muhammad Ali d’Égypte. Toutefois, des travaux rĂ©cents ont montrĂ© que la renaissance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord Ă©tait un programme de rĂ©forme culturelle aussi ’autogĂ©nĂ©tique’ que d’inspiration occidentale, liĂ© au Tanzimat ottoman et aux changements internes de l’économie politique et des rĂ©formes communales en Égypte et en Syrie. Liban.
articleparu dans les Annales historiques de la RĂ©volution française. N°341, 2005. Malte ne fut pas saisie par la « grande peur » de la RĂ©volution française (1). Le peuple ne s’arma pas dans un rĂ©flexe d’autodĂ©fense et aucune rĂ©volte agraire ne fut enregistrĂ©e ; pas plus qu’aucun chĂąteau ne fut rĂ©duit en flammes. RĂ©sumĂ© - CommencĂ©e avec l’ouverture des Ă©tats gĂ©nĂ©raux mai 1789, la RĂ©volution française a provoquĂ© le renversement de la monarchie et de l’ordre social de l’Ancien RĂ©gime reposant sur trois classes distinctes dont les droits devant la loi et devant l’impĂŽt Ă©taient inĂ©gaux. AprĂšs une pĂ©riode modĂ©rĂ©e, marquĂ©e par l’abolition des privilĂšges et la DĂ©claration des droits de l’Homme et du Citoyen aoĂ»t 1789, la RĂ©volution se radicalise Ă  partir de la fuite du roi Ă  Varennes juin 1791 et l’entrĂ©e en guerre contre les puissances europĂ©ennes avril 1792. Au lendemain de la chute de la monarchie aoĂ»t 1792 et de l’instauration de la RĂ©publique septembre 1792, la Terreur est Ă  l’ordre du jour, mais les modĂ©rĂ©s renversent Robespierre juillet 1794, puis instaurent le Directoire octobre 1795. Lui succĂšdera enfin le Consulat en 1799, prĂ©lude de l'Ă©popĂ©e napolĂ©onienne. Origines et causes de la RĂ©volution française À la fin de 1788, la France subit une crise aux multiples visages les rĂ©coltes sont mauvaises et l'activitĂ© Ă©conomique stagne, entraĂźnant chĂŽmage et crainte de la disette. Le nombre des errants augmente et aggrave le sentiment d'insĂ©curitĂ©. Le gouvernement royal, lourdement endettĂ©, n’a pu obtenir des privilĂ©giĂ©s, noblesse, clergĂ© et parlementaires, qu'ils se soumettent Ă  l'impĂŽt. Tout le monde met son espoir dans les États gĂ©nĂ©raux promis pour le 5 mai 1789 ; mais les privilĂ©giĂ©s en attendent une limitation du pouvoir royal et des solutions financiĂšres qui les exemptent de l'impĂŽt, alors que la majoritĂ© de la population espĂšre des rĂ©formes profondes ainsi que l'expriment les cahiers de dolĂ©ances du tiers Ă©tat on y demande la garantie des libertĂ©s, la fin des abus, l'Ă©galitĂ© devant l'impĂŽt et, principalement chez les paysans, l'abolition des privilĂšges et des droits fĂ©odaux. Le roi accorde au tiers Ă©tat d'avoir autant de dĂ©putĂ©s que le clergĂ© et la noblesse rĂ©unis mais va-t-on voter par tĂȘte ? ou, comme en 1614, par ordre ? Les parlementaires se prononcent en faveur du vote par ordre et perdent aussitĂŽt leur popularitĂ© dans la population. Le 4 mai 1789, les trois ordres dĂ©filent dans Versailles. Le lendemain, les 1139 dĂ©putĂ©s siĂšgent dans la salle des Menus-Plaisirs ils y entendent le roi, qui parle vaguement du bonheur du royaume, puis Necker qui parle longuement pour ne rien proposer. Il n'est question ni de rĂ©formes ni du vote par ordre ou par tĂȘte. La dĂ©ception du tiers Ă©tat est totale. Pourtant, personne ne peut encore imaginer que ces États gĂ©nĂ©raux sont le prĂ©lude d’une rĂ©volution qui va tout changer en France. Dates et chronologie de la RĂ©volution française États gĂ©nĂ©raux et AssemblĂ©e constituante 1789-1791 - 5 mai 1789 À Versailles, premiĂšre rĂ©union des États gĂ©nĂ©raux, convoquĂ©s pour tenter de rĂ©soudre la grave crise financiĂšre dans laquelle se trouve le royaume. - 17 juin Le Tiers Ă©tat, rejoint par des membres du bas clergĂ© et de la petite noblesse, se proclame AssemblĂ©e nationale sur proposition de SieyĂšs et dĂ©crĂšte que tout impĂŽt perçu sans son consentement sera illĂ©gal ». - 20 juin 1789 L’AssemblĂ©e nationale, empĂȘchĂ©e de se rĂ©unir dans la salle des Menus-Plaisirs, se rend Ă  la salle du Jeu de paume sous la conduite de Bailly et jure de ne jamais se sĂ©parer et de se rassembler partout oĂč les circonstances l’exigeraient jusqu’à ce que la Constitution du royaume soit Ă©tablie » . - 23 juin Le roi ordonne Ă  l’ensemble du clergĂ© et de la noblesse de rejoindre l’assemblĂ©e. - 9 juillet l'AssemblĂ©e nationale se dĂ©clare constituante. - 12 juillet Le renvoi de Necker par le roi provoque des rassemblements de parisiens mĂ©contents dans la capitale. - 14 juillet 1789 Prise de la Bastille, le gouverneur et les soldats de la forteresse sont massacrĂ©s par des insurgĂ©s. - EtĂ© 1789 Grande Peur. Une psychose collective s’empare des campagnes, ou les populations s’arment, massacrent des nobles et incendient leurs demeures. PremiĂšre vague d’émigration de la noblesse de cour. - 4 aoĂ»t 1789 L’abolition des privilĂšges est votĂ©e par l’AssemblĂ©e sur proposition du vicomte de Noailles. - 26 aoĂ»t 1789 Adoption de la DĂ©claration des droits de l'homme et du citoyen. - 5-6 octobre Des parisiennes se rendent Ă  Versailles pour demander du pain et obtiennent le retour du roi et de sa famille Ă  Paris. - 2 novembre Les biens du clergĂ© sont dĂ©clarĂ©s nationaux. - 22 dĂ©cembre Les provinces sont abolies et remplacĂ©es par la crĂ©ation de 83 dĂ©partements. - Mars-Avril 1790 CrĂ©ation d’un papier-monnaie, l’assignat, garanti sur les biens confisquĂ©s Ă  l’Eglise. - 12 juillet Constitution civile du clergĂ©, qui organise le clergĂ© français sur le modĂšle gallican. - 14 juillet 1790 FĂȘte de la FĂ©dĂ©ration. Sur le Champ-de-Mars, le roi Louis XVI et sa famille prĂȘtent serment devant la nation et Ă  la loi. - 26 dĂ©cembre Le roi s’oppose Ă  la constitution civile du clergĂ©. - 14 juin 1791 Loi Le Chapelier interdisant les coalitions et les grĂšves. - 20 juin 1791 Fuite du roi Ă  Varennes. Louis XVI tente de rejoindre les frontiĂšres de l’Est pour essayer de reprendre la main sur la situation intĂ©rieure. ArrĂȘtĂ©e Ă  Varennes-en-Argonne, la famille royale est ramenĂ©e Ă  Paris le 25. - 17 juillet 1791 Fusillade du Champ-de-Mars. La garde nationale tire sur la foule qui rĂ©clamait la dĂ©chĂ©ance du roi. - 14 septembre Le roi prĂȘte serment Ă  la Constitution. Monarchie constitutionnelle et chute de la royautĂ© 1791-1792 - 1er octobre 1791 PremiĂšre sĂ©ance de l'AssemblĂ©e lĂ©gislative, Ă©lue au suffrage universel censitaire, dans une relative indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. - Octobre Le roi forme un premier cabinet ministĂ©riel, composĂ© de soutiens Ă  la monarchie constitutionnelle. - 9 novembre Loi sur les Ă©migrĂ©s, qui sont sommĂ©s de regagner la France avant le 1er janvier 1792 sous peine de confiscation de leurs biens. - 29 novembre Louis XVI oppose son veto au dĂ©cret contre les prĂȘtres rĂ©fractaires. - Mars 1792 Formation d’une nouveau ministĂšre, dominĂ© par les girondins. - 20 avril L’assemblĂ©e nationale dĂ©clare la guerre Ă  l’empereur germanique LĂ©opold II. DĂ©but des guerres rĂ©volutionnaires. - 13 juin Les premiers revers militaires français provoquent le renvoi des Girondins. - 20 juin Invasion des Tuileries. Les manifestants tentent d’intimider sans succĂšs le roi qui s’oppose aux dĂ©cisions de l’AssemblĂ©e. - 11 juillet Devant la menace de l’invasion Ă©trangĂšre, la patrie est dĂ©clarĂ©e en danger. Des renforts de tout le pays sont envoyĂ©s au front et le chant du contingent marseillais futur hymne national se popularise dans l’armĂ©e. - 10 aoĂ»t 1792 Prise des Tuileries. Louis XVI et sa famille sont contraints de se rĂ©fugier Ă  l’AssemblĂ©e. Le roi est suspendu de ses fonctions et incarcĂ©rĂ© au Temple. La commune de Paris se proclame insurrectionnelle. - 19 aoĂ»t DĂ©clarĂ© traĂźtre Ă  la Nation par l'AssemblĂ©e, l'ancien commandant de la Garde nationale La Fayette dĂ©serte et se rĂ©fugie en Belgique. - 2 septembre Élections pour la Convention, qui consacrent les montagnards de Danton. - Septembre 1792 Massacres de Septembre. Plus d’un millier de “suspects”, hommes et femmes, sont exĂ©cutĂ©s sommairement dans les prisons et les Ă©difices religieux. - 20 septembre 1792 La victoire Ă  la bataille de Valmy Ă©loigne la menace d’une invasion Ă©trangĂšre. La Convention nationale 1792-1795 - 21 septembre 1792 La Convention nationale abolit la royautĂ© en France et proclame la RĂ©publique. - 6 novembre Victoire de Jemmapes et occupation de la Belgique. - DĂ©cembre 1792 La Convention entame le procĂšs de Louis XVI aprĂšs avoir pris connaissance de documents compromettant le roi avec les monarchies europĂ©ennes hostiles Ă  la France rĂ©volutionnaire. - 21 janvier 1793 CondamnĂ© Ă  mort Ă  une faible majoritĂ©, Louis XVI est guillotinĂ©. - 24 fĂ©vrier La Convention vote la levĂ©e de 300 000 hommes par conscription. - Mars 1793 Premiers soulĂšvements contre-rĂ©volutionnaires en Bretagne et en VendĂ©e. - 10 mars 1793 CrĂ©ation du Tribunal rĂ©volutionnaire, chargĂ© de juger les suspects. - 18 mars DĂ©faite française Ă  Neerwinden. Le gĂ©nĂ©ral Dumouriez fait dĂ©fection et passe Ă  l’ennemi. - 6 avril CrĂ©ation du ComitĂ© de salut public, animĂ© par une seule volontĂ©, sauver la RĂ©publique, quitte Ă  mettre entre parenthĂšses les principes de 1789. - 2 juin Les Montagnards l'emportent sur les Girondins, dont les principaux dirigeants sont arrĂȘtĂ©s. - 24 juin Constitution de l'an I, ratifiĂ©e par rĂ©fĂ©rendum mais jamais appliquĂ©e. - 10 juillet Georges Danton quitte le ComitĂ© de salut public, remplacĂ© par Maximilien de Robespierre. - 13 juillet 1793 Assassinat de Marat par Charlotte Corday. - 3 septembre DĂ©cret de la Convention Nationale qui Ă©tablit un emprunt forcĂ©. - 17 septembre La loi des suspects permet d’étendre la Terreur. - 10 octobre Le gouvernement est dĂ©clarĂ© rĂ©volutionnaire jusqu'Ă  la paix. - 16 octobre 1793 La reine Marie-Antoinette est guillotinĂ©e, ainsi que les dirigeants girondins. - 24 octobre Le calendrier rĂ©publicain remplace le calendrier julien. - Mars-Avril 1794 Robespierre Ă©limine les hĂ©bertistes, qui veulent poursuivre plus loin la RĂ©volution puis les dantonistes, qui veulent la fin de la Terreur. - 8 juin 1794 La fĂȘte de l'Être suprĂȘme consacre le culte de la Raison prĂŽnĂ© par Robespierre. - 26 juin La victoire de Fleurus Ă©limine tout pĂ©ril extĂ©rieur. - 27 juillet 1794 Chute et exĂ©cution de Robespierre et de ses amis 9 thermidor. - 24 dĂ©cembre LibĂ©ralisation des prix, auparavent rĂ©glementĂ©s par le dĂ©cret du maximum gĂ©nĂ©ral. - 21 fĂ©vrier 1795 RĂ©tablissement de la libertĂ© des cultes et rĂ©ouverture des salons. - 8 mars Rappel des Girondins Ă  la Convention. - 5 avril Le traitĂ© de paix de BĂąle Suisse consacre une sĂ©rie de victoires françaises en Hollande et sur le Rhin. - Avril-mai 1795 Des Ă©meutes de la faim et des manifestations Ă©clatent un peu partout en France. Elles seront brutalement rĂ©primĂ©es. DĂ©but de la premiĂšre Terreur blanche. - 31 mai Suppression du Tribunal rĂ©volutionnaire. Le directoire 1795-1799 - 22 aoĂ»t 1795 Vote de la Constitution de l'an III, qui met en place un nouveau rĂ©gime, le Directoire. - 5 octobre A Paris, une rĂ©volte royaliste est Ă©crasĂ©e par Bonaparte. - 2 novembre PremiĂšre rĂ©union du Directoire, composĂ© de cinq membres. - 2 mars 1796 Bonaparte est nommĂ© Ă  la tĂȘte de l'armĂ©e d'Italie. - 17 novembre Victoire française Ă  Arcole. - 27 mai 1797 ExĂ©cution de Babeuf, chef de la conspiration des Égaux. - 4 septembre 1797 Coup d'État de fructidor contre les royalistes. - 18 septembre Le traitĂ© de Campoformio donne Ă  la France la rive gauche du Rhin. - 11 mai 1798 Coup d'État de florĂ©al contre les Jacobins. Le Directoire achĂšve de se discrĂ©diter. - 19 mai DĂ©part de Bonaparte pour l'Égypte 19 mai. - 1er aoĂ»t DĂ©faite d'Aboukir. - DĂ©cembre 1798 DeuxiĂšme coalition contre la France. - 22 aoĂ»t 1799 Bonaparte quitte l'Égypte pour se consacrer aux affaires politiques intĂ©rieures françaises. - 9 et 10 novembre 1799 Coup d'État des 18-19 brumaire an VIII, qui renverse le Directoire. Le dĂ©but du Consulat marque la fin de la RĂ©volution. Bibliographie - La RĂ©volution française Chronologie commentĂ©e de Jacques Godechot. Perrin, 1988. - Jean-Paul Bertaud, La RĂ©volution Française, Tempus, 2004. - La RĂ©volution française, de Sophie Wahnich. Hachette supĂ©rieur, 2012. - Chronologie de la RĂ©volution française et de l'Empire 1787-1815 de Maurice Griffe.
LesrĂ©fĂ©rences explicites Ă  la RĂ©volution de 1789 Ă  travers la prise de la Bastille enrichies par celles Ă  la Commune de Paris, Ă  la rĂ©volution d’octobre et au Front populaire demeureront constantes dans le discours messaliste allant de pair avec une hostilitĂ© grandissante Ă  l’égard de l’Union SoviĂ©tique et du PCF qui, dĂšs les 1957 soutiennent le FLN.
SUJET LE PROCÈS DE LOUIS XVI, UN ÉVÉNEMENT POLITIQUE MAJEUR DE LA RÉVOLUTION DurĂ©e 1 heure. Temps 1 les Ă©lĂšves en groupe rĂ©flĂ©chissent sur le dĂ©roulement classique d’un procĂšs lieu, date, acteurs, chefs d’inculpation, arguments de la DĂ©fense, arguments de l’accusation, verdict, exĂ©cution de la peine. Temps 2 Ă©laboration d’une grille commune, mise en ligne sur un document collaboratif itslearning dans l’acadĂ©mie de Nantes. Temps 3 en groupe, en prenant appui sur les documents du manuel, les Ă©lĂšves complĂštent. Temps 4 restitution Ă  l’oral avec un rapporteur par groupe. Temps 5 ajout sur les documents ressources de la classe, un travail rĂ©digĂ© par l’enseignante. Le procĂšs de Louis XVI – Le peuple français est incapable d’un rĂ©gicide » – Louis XVI 1789 Le 21 janvier 1793 Ă  10h22 du matin, Louis XVI de France n’était plus ; condamnĂ© Ă  mort par la Convention Nationale, son exĂ©cution mit fin Ă  un procĂšs qui dĂ©chaĂźna les passions pendant prĂšs de deux mois. Encore aujourd’hui, ce jugement fait dĂ©bat dans la sociĂ©tĂ© et auprĂšs des historiens si la nĂ©cessitĂ© de renforcer la RĂ©publique imposait » l’élimination du Roi, la procĂ©dure ne serait pas parfaitement lĂ©gale au regard des lois de l’époque. Proposition de corrigĂ© Il s’agit aussi d’un moment clĂ© de la RĂ©volution, alors mĂȘme que le roi emprisonnĂ© ne dispose pas de partisans organisĂ©s en France. Les acteurs ont parfaitement conscience de participer Ă  un Ă©vĂ©nement majeur. La problĂ©matique renvoie Ă  la signification de ce choix en 1793 et sur le temps long. Chefs d’inculpation Il est accusĂ© de haute trahison pour avoir jouĂ© un double jeu face aux assemblĂ©es nĂ©es de la RĂ©volution, avoir tentĂ© de s’enfuir Ă  l’étranger en juin 1791 fuite Ă  Varennes et avoir complotĂ© avec l’étranger, suite Ă  la connaissance du Manifeste de Brunschwick. Vous souhaitez lire la suite ? Actifs dans le dĂ©bat public sur l'enseignement de nos disciplines et de nos pratiques pĂ©dagogiques, nous cherchons Ă  proposer des services multiples, Ă  commencer par une maintenance professionnelle de nos sites. AdhĂ©rer aux Clionautes pour accĂ©der aux ressources disponibles dans l'espace rĂ©servĂ© ne se limite pas Ă  un simple rĂ©flexe consumĂ©riste. La modestie de la cotisation demandĂ©e ne saurait donc constituer un obstacle pour un soutien Ă  notre dĂ©marche. Iln'est pas possible ici de traiter en dĂ©tail les Ă©vĂ©nements de la guerre civile espagnole. Cependant, il est historiquement Ă©tabli que le coup d'État militaire contre le gouvernement Citation ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française 1818 DĂ©couvrez une citation ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française 1818 - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française 1818 issus de livres, discours ou entretiens. Une SĂ©lection de 1 citation et proverbe sur le thĂšme ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française 1818. 1 citation > Citation de Madame de StaĂ«l n° 92901 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votes< Page 1/1Votre commentaire sur cette citation Contribuer Citation Age Citation Animal Citation AmitiĂ© Citation Amour Citation Art Citation Avenir Citation BeautĂ© Citation Avoir Citation Bonheur Citation Conscience Citation Couple Citation Confiance Citation Courage Citation Culture Citation DĂ©sir Citation Dieu Citation Education Citation Enfant Citation Espoir Citation Etre Citation Faire Citation Famille Citation Femme Citation Guerre Citation Homme Citation Humour Citation Jeunesse Citation Joie Citation Justice Citation LibertĂ© Citation Mariage Citation MĂ©re Citation Monde Citation Morale Citation Naissance Citation Nature Citation Paix Citation Passion Citation PĂšre Citation Peur Citation Plaisir Citation Politique Citation Raison Citation Religion Citation RĂȘve Citation Richesse Citation Sagesse Citation Savoir Citation Science Citation SĂ©duction Citation SociĂ©tĂ© Citation Souffrance Citation Sport Citation Temps Citation TolĂ©rance Citation Travail Citation VĂ©ritĂ© Citation Vie Citation Vieillesse Citation Voyage ThĂšmes populaires + Germainede StaĂ«l, RĂ©flexions sur la paix intĂ©rieure, 1795; Germaine de StaĂ«l, Des circonstances actuelles qui peuvent terminer la RĂ©volution et des principes qui doivent fonder la RĂ©publique en France, 1798; Germaine de StaĂ«l, De l’Allemagne, 1814; Germaine de StaĂ«l, ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution Edit du 19/06/2022 lĂ©gĂšre retouche du fichier ! Voici venue l’heure de publier aujourd’hui les ressources correspondantes au 6Ăšme thĂšme que j’aborderai en histoire avec mes Ă©lĂšves dĂšs la semaine prochaine ! Cette sĂ©quence porte sur le thĂšme de la RĂ©volution française, et j’ai plein de choses Ă  vous mettre sous la dent 🙂 1 La leçon La leçon pour commencer, se structure en 4 parties Les causes de la RĂ©volution L’annĂ©e 1789 La fin des rois et de l’Ancien RĂ©gime L’hĂ©ritage de la RĂ©volution 2 La frise chronologique La pĂ©riode de la RĂ©volution française Ă©tant par ailleurs trĂšs riche en Ă©vĂ©nements, j’ai Ă©galement conçu une frise chronologique destinĂ©e Ă  aider mes Ă©lĂšves Ă  ne pas se perdre dans la chronologie des annĂ©es 1789 Ă  1792. 3 Le jeu de dominos J’ai fabriquĂ© un jeu de dominos gĂ©ants permettant de rĂ©viser les points forts de la leçon en groupe-classe. En diminuant la taille de ces dominos au moment de l’impression, vous pouvez aussi en faire un jeu de dominos individuel libre Ă  chacun d’utiliser cette ressource comme il le souhaite ! 4 Le tableau Pinterest Comme d’habitude, vous trouverez d’autre part dans le tableau Pinterest ci-dessous des liens que j’ai sĂ©lectionnĂ©s pour vous vers de trĂšs nombreuses ressources qui peuvent venir enrichir la façon dont vous allez traiter ce thĂšme en classe. 5 Le quiz de rĂ©vision J’ai enfin conçu un quiz de rĂ©vision comportant 24 questions QCM/Vrai ou faux, 
 souvent accompagnĂ©es d’illustrations ou de vidĂ©os diverses et variĂ©es dans lesquelles trouver certaines rĂ©ponses ! Mes Ă©lĂšves raffolent de ce genre de quiz qui leur permettent de rĂ©viser de façon ludique tout en vĂ©rifiant leur degrĂ© d’acquisition des connaissances essentielles 🙂 N’hĂ©sitez pas Ă  me faire part de vos remarques, observations et Ă  me signaler d’éventuelles coquilles ! A trĂšs vite 😉 SgvEp.
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